Rien de plus prenant que de choisir un restaurant pour un dîner touchy. On fait entrer une foultitude de paramètres, allant de la distance de la table à la carte des vins, en passant par l'orientation de la lune, l'épaisseur des coussins, le pedigree du chef. À deux personnes, nous avons mis une bonne demi-heure avant de réserver au restaurant d'Alain Milliat, animé par un chef britannique formé chez Gagnaire et Akrame. Vous pigez un peu la pointure ? Ajoutez à cela le VIIe arrondissement bien né, une clientèle en tweed et un service aux petits oignons, la partie était gagnée, la soirée un succès. Du reste, parfois on devrait clore ce genre de dîner avant même de le poursuivre, son idée étant suffisamment peaufinée, le beau geste quasiment accompli. Petit détail cependant qui a son importance, le passage à l'acte fait partie de la vie du restaurant. Ça tombait bien, nous avions faim, le vin était svelte, la soirée prometteuse.

L'entrée était sous nos yeux, elle aurait pu y rester. L'intitulé est charmant : royale de crabe, mousseline de panais au foin. L'aspect est plaisant, un brin arty mais pas forcément engageant. On a envie de dire comme devant un tableau zarbi : très intéressant. Et passer son chemin. En bouche, ce n'est guère causant, un brin diffus, vaguement élégant mais sans mâche réelle ni saveurs présentes. Qu'importe, on sait qu'on va se rattraper avec le plat suivant au programme prometteur : filet de canette laqué au miel et lavande, aubergine frite, pignon de pin, jus de grenade. Là aussi, c'est joliment déposé mais le bec tourne en rond, il ne trouve pas sa pitance. C'est un plat gracieux en soi, mais que l'on n'ose pas toucher comme souvent dans ces chambres d'hôtel au design si poussé qu'on se sent incongru avec sa valise et ses chaussures. Pas grave, pense-t-on tout bas, il y a un dessert, on va clôturer en beauté. Rien de tel que les British pour réussir cet instant. Ils ont le sens du dodu encanaillé, des crèmes onctueuses et du crunchy salvateur. La chantilly d'orange amère est en son bol avec neige de thé vert et chocolat aéré glacé. Waouh et zut de zut. C'est pas bon, ennuyeux comme un après-midi pluvieux.
. C'est drôle, il y avait tout près de nous un couple qui ne parlait pas. Réflexion faite, il ressemblait parfaitement à la nourriture de ce restaurant.
ALAIN MILLIAT BOUTIQUES 159, rue de Grenelle, VIIe. Tél. : 01 45 55 63 86.
Régis Besse
21 octobre 2013 at 14 h 01 min… Vite !!!! un troquet, un bistrot, des sourires de la lumière un bruit diffus, une douce musique, des flacons, des calories, des joues roses, des ivresses amicales, du pain frais pour saucer les assiettes , un patron ventru le décolleté de la serveuse la bonne mine des garçons, un théâtre une scène, du salé du sucré du tannique un café …. la VIE.
caolila
22 octobre 2013 at 14 h 18 minVoilà un jugement sans appel, sans cassation, et le chef, Jon Irwin est déjà sur l’échafaud ! Ah, si seulement il avait été japonais… C’est par hasard que je me suis aventuré dans ce restaurant avec plutôt un apriori négatif, mixant bobo attitude, jus de fruits de toutes les couleurs et l’idée d’un déjeuner, vite fait sans rien en attendre.
Mais voilà, à la sortie, une grosse découverte, un sans faute, un déjeuner grandiose avec 3 plats simples mais du génie à chaque bouchée, le tout pour une addition light. Quoi demander de plus surtout quand vous le placez dans les 5 meilleurs repas de cette année !
La cuisine avait du peps, les saveurs étaient prononcées et les accords dans chaque assiette jouaient et rigolaient… De la glace de boudin noir avec un bouillon corsé, en passant par la simple poitrine de volaille à la cuisson millimétrée accompagnée de maïs sous toutes ses formes et d’un concentré d’ananas liant le gallinacé et la céréale à merveille, pour finir avec un magnifique bouquet final pétaradant aux yeux et en bouche, la glace concombre, fraises, fraises des bois, à se damner, tout était réuni pour une merveilleuse aventure.
On rajoute la bonne ambiance, un service détendu mais ultra précis, un beau choix de vins aux verres à prix doux (c’est devenu rare !), de l’eau micro-filtrée offerte (ça aussi c’est devenu rare !), un amuse bouche original et un petit pot de confiture en cadeau : ça s’appelle le plaisir et j’en ai pris beaucoup !
Ça m’a fait un peu oublié mon passage dans la même semaine, à La Scène, le restaurant de la Top Chef, Stéphanie Le Quellec, aux Prince de Galles : bon mais surtout ennuyeux !
Alors bravo Jon Irwin pour cette prise de risque sans filet : Alors, Milliat, c’était trop bon !
martin
22 octobre 2013 at 16 h 47 mintotalement d’accord avec vous caolila, très bon souvenir de cet endroit. « ah si seulement il (le chef) avait été japonais… » Tout est dit.
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19 novembre 2013 at 20 h 20 minthank you for share!
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23 novembre 2013 at 18 h 40 minClick Here To Find Out More
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2 décembre 2013 at 3 h 10 minClick HERE For MORE INFO
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