Vive le mois d'août à Paris ! Les Parisiens ne sont plus là, la circulation est fluide, la lumière à tomber. On en viendrait à fermer les aéroports, les gares ; murer les portes du périphérique, histoire de respirer. On placerait des réponses automatiques sur les boîtes mail, décrocherait les téléphones. On cravaterait les clés de la ville, le drapeau tricolore et la veste bleue de Michou. Ce serait épatant. Mais cela dit, ne rêvons pas, on aurait quand même sur les bras l'accueil carabiné de certaines brasseries et cafés…Vous semblez méditatif, voire intrigué, n'est-il-pas ? Pourtant, cherchez bien dans votre dossier « rebuffade et cavalier »… Vous y êtes ? Nous y étions. Au hasard, boulevard Saint-Germain, un lieu historique, une brasserie de renom, récemment retoilettée en bleu canard. Un samedi soir alors que pas mal d'adresses résonnent complet, on est quasiment certain d'avoir de la place ici. On se demande toujours pourquoi au demeurant. L'emplacement est divin, fantastique ; le cadre admirable avec ses boiseries et miroirs gravés. Ça, c'est Paris, Parigi, Parisss.
Du reste, il n'y a guère de Franzosen dans le coin. Que des touristes. Le service, du coup, se sent en roue libre avec ce désespoir désabusé propre au genre. Un garçon file en sous-sol pour chercher un plat qu'il déclame à la cantonade : « Allez, je vais aller me saouler. » C'est assez drôle. Avisant notre table, il passe prendre la commande de façon olé olé, s'étonne lourdement devant notre relative frugalité : « Ah bon, vraiment ?! Pas d'entrée ?! » Ça, c'est encore Paris. Le filet de boeuf commandé saignant arrive sans couteau. On en demande un. Flegmatique, un serveur nous répond : « On n'a pas de ça ici ! » Désopilant, non ?! La viande est un peu cramée (avec un sérieux goût afférant) et cuite à point (32 euros !). À la découpe, c'est clair. Le serveur arrive, s'étonne alors que c'est évident. Et, sans vergogne, se saisit des couverts et vérifie au centre du morceau. « Ah ouais ». Pas d'excuse ni rien.
Les frites sont désolantes, affaissées et grassouillettes, la salade commence à mariner et le ballet des serveurs reste franchement spectaculaire avec commentaires hauts et forts ; brave déconne d'oisifs en une soirée qui traîne en longueur. Du coup, on se retrouve l'appétit coupé. Pas d'envie de dessert qu'on ira idéaliser tout près (Grom, glaces hautement divines) pour trois fois moins cher. On aurait bien entraîné les touristes égarés, histoire de mettre de l'ambiance. On en oublierait presque le nom de notre restaurant :
Vagenende, 142, boulevard Saint-Germain, Paris VIe. Tél. : 01 43 26 68 18. www.vagenende.frGrom, 81, rue de Seine, Paris VIe. Tél. : 01 40 46 92 60. www.grom.it
Vagenende, 142, boulevard Saint-Germain, Paris VIe. Tél. : 01 43 26 68 18. www.vagenende.frGrom, 81, rue de Seine, Paris VIe. Tél. : 01 40 46 92 60. www.grom.it
PATRICK
17 septembre 2013 at 10 h 38 minVu vers la place victor hugo le personnel se bécoter, on en cherchait la caméra de Mocky .
HSCAPDEVILLE
18 septembre 2013 at 15 h 55 minMêmes impressions au BALZAR,rue des Ecoles ce samedi 14 septembre à 21h00.C’est la fin des brasseries parisiennes?
anttoine
19 septembre 2013 at 17 h 34 minje préfère de loin ce genre de service, que ce des restaurants où la cravate n’est plus obligatoire, mais le balai dans le cul toujours aimable, et bien rigide.
J’aime être servi par des humains, et non des machines programmées, sans un mauvais de travers…
2daydiet
24 septembre 2013 at 15 h 47 minSimon Says – Un autre gratiné avec le Saut du Loup, Vagenende !
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24 septembre 2013 at 15 h 47 minSimon Says – Un autre gratiné avec le Saut du Loup, Vagenende !