Tokyo: le visage poncé par la ferveur

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 ce qui me bouleverse tant à Tokyo, c'est bien la ferveur. Celle du moindre du geste. Fut elle celui d'ouvrir une porte, de rendre une carte de crédit. Il y a comme une attention ultime comme si la vie y était rattachée. Ce jeune homme dépose une assiette comme si c'était un sentiment. voila pourquoi le Japon me renverse. Imaginez alors que cela se produit toutes les trente secondes, le soir venu, je suis comme une cathédrale vacillante. Tant d'intentions, tant de sollicitude. Du coup, on se projète différemment dans la ville. Comment ? je ne le sais toujours pas. sans doute plus dense et à son tour, plus fervent…

  • Bloch
    14 juillet 2010 at 15 h 36 min

    tout simplement, le contraire de ce qui se passe à Paris ? C’est sans doute pour cela que nos amis japonais se retrouvent un peu bouleversés voire déçus quand ils visitent notre capitale…

  • Gould
    14 juillet 2010 at 15 h 42 min

    « poncé par la ferveur » ?!??
    Allez-y mollo sur le saké M.Simon vous en perdez votre verve et retenue légendaire 😉

  • Hubert
    14 juillet 2010 at 16 h 33 min

    Désuétude et grandeur de la ferveur en toute chose… Merci pour ce partage !

  • Ariane
    14 juillet 2010 at 18 h 20 min

    Je suis tout à fait d’accord avec vous François Simon, on va au Japon tous les ans et à chaque fois, cette délicatesse dans le moindre geste nous ravit.

  • Sunny Side
    15 juillet 2010 at 9 h 03 min

    « Cathédrale vacillante » le coeur ébranlé par tant de finesse ! C’est sûrement l’égo qui est poncé pour donner autant de justesse dans le geste. Essayez de trouver le film « Sharaku » (impossible de le trouver ici) et regardez comment « elle marche » … il y a des gens qui ne sont que des bourrins comparé à cette grâce d’être !

  • Anne
    15 juillet 2010 at 12 h 35 min

    J’ai déjà assisté à cette secène d’une famille japonaise totalement perdue dans un magasin parisien car au milieu d’un échange avec une vendeuse, celle-ci les banadonnait pour d’autres clients avant de revenir vers eux. Le regard était vraiment celui d’orphelins au désert… L’autre pan de la ferveur jamonaise!