Petit tour dans une adresse toute fraîche… visitée pour le Figaroscope...
Rien de tel que la nouveauté ! On a l'impression d’avoir une tireuse de cartes. Elle vous redonne ce qui était en vrac dans votre tête. Ah bon, vraiment, demain, il fera beau ? Un homme qui me voudra du bien, du mal. Commençant par la lettre <M>…Bizarre, qui donc ? M, comme monsieur. Oui. On ressort perplexe regardant autour de soi. Un restaurant à la mode fonctionne souvent ainsi. D'habiles tireurs de ficelles sont en planque dans le carrefour, repèrent les étourdis et leur proposent la bonne aventure.
Ces coquins opèrent dans Paris (Romain Dian, Hugo de Sélignac, Antoine de Tavernost, et l'acteur Gilles Lellouche), piochent à droite et à gauche (au Chateaubriand pour la salle, Laura Gonzalez, pour la décoration), prennent leur respiration et clappent dans leurs mains. Attention, mesdames et messieurs, le Schmuck ! (façon en yiddish, de parler d'un type, schmuck signifiant bijou…de famille) Est il fait pour les schmocks ?!
La réservation. Un lundi soir, le restaurant est complet et comme partout à Paris, on a le triomphe facile. Du style, bah, voyons, comment voudriez qu'il y ait de la place ?!…On s'excuse presque de déranger et d'exister. Et le lendemain ? Oui. A la bonne heure ! Réservation est faite avec numéro de téléphone. Le jour dit, le beau garçon en barbe de trois jours cherche sur son beau cahier de réservation et n'y trouve rien. C'est fâcheux mais on va se débrouiller.
Effectivement, on nous trouve un petit guéridon idéal pour deux. A trois, cela va être coton d'autant que lorsque les trois assiettes arrivent, il n'y a pas de place pour la troisième. Disons qu'elle déborde de la table de plus de la moitié et surplombe mon pantalon avec une audace plutôt poilante. D'autres se seraient un peu agacés, d'autant qu'il y avait autour de nous une bonne dizaine de places libres jusqu'à notre départ, dont la moitié de notre canapé et d'une table insolemment vide. Bah, le délice de la mode, c'est surtout de ne pas y résister pour mieux savoir ce qu'il y a dedans.
Les plats. Le shirashi de saumon (15€) devrait enchanter les mannequins mais pour qui connait ce plat, fonctionnant à la générosité, au volume de riz, il appartient plus à l'univers du clip, du pitch et du clap dans ses onomatopées, qu'à un plat. Mais bon, le turbot (22€) est minimaliste aussi, l'entrecôte poêlée fonctionne plutôt bien et couvre le quart de la table, pendant que deux portions de frites demandées à la rescousse, furent monnayées façon petit racket de restau : 5 euros pour deux minuscules timbales puisqu'ici, on ne peut pas changer de garnitures (pourtant délivrées en pot de yaourt). Qu'importe, même si le crozes hermitage était servi à température de soda (5°c), le tiramisu avait de la profondeur, une cuillère large comme une pelle à pizza et la compagnie excellente.
MAIS ENCORE…
Le service. Un peu boyish, mais de bonne volonté.
La clientèle. Sous sa propre fascination.
Est ce cher ? Parisien.
Faut il y aller ? Bof
Schmuck, 1, rue de Condé, 75006 Paris (01.43.54.18.21). PLUS d'INFOS MAP
michel szer
18 octobre 2011 at 9 h 04 minavec une telle enseigne,on sert une bonne vieille cuisine ashkénaze et on devient le katz parisien.