R.I.P. Chuck Berry

l'un des sons de ma vie

Régulièrement, le matin, pour me donner du coeur à l’écriture, je me mets ce morceau. J’ai toujours adoré ce son strident, acide et je crois qu’il fait partie de ma vie, de ma composition chimique. A tel point que traversant les Etats Unis, j’avais cherché à  rencontrer Chuck Berry à Louisville. J’avais eu son téléphone et l’adresse. La maison était perdue dans la banlieue de la ville.  A l’époque, il n’y avait pas de GPS. Imaginez les tâtonnements… Combien de fois, j’ai du passer devant. Le jour tombait. Et enfin, j’ai trouvé. Un grand portail. j’étais là, le coeur battant et une bouteille de champagne à la main. Une voix nasillarde me répondit: « Monsieur Berry n’est pas là ». Tu parles, c’était lui, je reconnaissais sa voix par coeur. On m’avait déjà fait le coup (Henri Salvador: « Monsieur Salvador joue à la pétanque »). J’ai palabré un peu. Mais bon, je tenais une partie de ce que cherchais, le souvenir pouvait se nourrir de cette fausse rencontre. j’ai passé une soirée merveilleuse sous la pluie des autoroutes.