retour au Mini Palais: la douce revanche du service

Minipalais avril
 
Je suis repassé l'autre midi au Mini Palais, voici ce que cela m'a inspiré…

Le plat arrive, il s’agit d’un cabillaud nacré. Une serveuse verse avec soin un bouillon à la citronnelle et à la coriandre, le serveur vérifie que tout ira pour le mieux. Dans la vaste salle du Mini Palais, à Paris (Grand Palais, perron Alexandre III, avenue Winston Churchill ; 01.42.56.42.42), les clients sont nombreux à profiter d’un lieu majestueux et d’une carte « inspirée » par un grand chef (Éric Frechon). Il n’est pas là, bien entendu, puisqu’il officie dans les restaurants du Bristol. Il y a délégué un chef qui reproduit les plats « signature ». Aussi irrationnel que cela puisse paraître, le plat souffre toujours de ce manque. Imagine-t-on se faire arracher une molaire par l’assistante stagiaire du dentiste ?

Pourtant, les seconds sont rarement des manchots. Plus tard, ils rayonneront. Du coup, au dessus de ces plats (petitement) grammés (et pas donné : 25€), pilotés de loin, c’est le service qui donne la dimension humaine. Le serveur revient pour le dessert, fait de l’esprit. Le repas vient alors de s’imprimer dans nos mémoires car il manquait cet ultime coup de pinceau. Un restaurant fut il l’objet des paradoxes de notre temps (l’absence/le virtuel) a heureusement ce coup de rein rassurant. On ne sait plus qui est en cuisine, mais le service est là. C’est sa nouvelle revanche, lui que les chefs avaient mis sur les bas côtés. (photo F.Simon).

Le Mini-Palais 3, avenue Winston Churchill Paris 8. Tel : 01 42 56 42 42 Plus d'infos MAP

  • Restaurant Mini Palais
    5 avril 2011 at 11 h 57 min

    Mais au final, est-ce que le chef est doué ? Est-ce que les plats vous ont apporté du plaisir ? Recommandez-vous ce restaurant pour sa cuisine, en dehors du cadre et du service ?

  • Pascaloute
    5 avril 2011 at 12 h 15 min

    Croyez-vous qu’Eric Fréchon passe tous les services derrière le piano du Bristol ?
    Ces « grands » Chefs sont des compositeurs, non des interprètes…

  • Fulgurances
    7 avril 2011 at 21 h 57 min

    « Pourtant, les seconds sont rarement des manchots. Plus tard, ils rayonneront. »
    Nous ne pouvons qu’acquiescer .
    Avec les Lundis de Fulgurances, « les seconds sont les premiers ». Willy, le second de Kobe Desramaults chez In de Wulf nous le prouvera encore le 9 mai prochain…
    http://www.fulgurances.com