PSG. Lorsque les « jambons » font le poireau

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Il fait un temps épatant, mais au camp des Loges, le centre d'entraînement du PSG à Saint-Germain-en-Laye, les supporteurs sont chafouins au lendemain d'une superbe victoire de leur équipe en Champions League (4-1 face au Dynamo Kiev ). Et pour cause, les entraînements se font dorénavant à huis clos. De superbes molosses en costume noir quadrillent le périmètre et nous, les « jambons », faisons le poireau. Nous sommes une vingtaine derrière les grillages du parking. La plupart n'étaient pas au Parc des Princes hier soir, sans doute pour le prix des billets (à partir de 50 eur). Comme en Angleterre, les supporteurs de souche ne vont guère au stade (cf. « Looking for Eric », de Ken Loach, 2009) mais encouragent leur équipe devant les écrans plats.

Du coup, on a besoin de se mettre sous la dent un poil de mollet, un passage éclair, un regard sous Ray-Ban. Donc, on vient ici au bord du parking. Il y a de quoi mater : des jolies caisses rutilantes astiquées par le voiturier pendant que les stars agitent leur short. Soudain, voici Javier Pastore qui arrive, grimpe dans sa Range Rover rouge et noir et dans un vrombissement de V8 passe sous notre nez dilaté de fierté confuse. On a vu un extrait, comme sur App Store, quinze secondes sous vitres teintées. Puis voici Chantome. « Appelez le Fantôme », s'écrie un supporteur énervé d'autant que son fils vient de lui passer un coup de fil. « T'es où ? ! », semble demander le fiston. Le papa (trois fois de suite) : « Au camp des Loges ! » Il raccroche et miaule : « Voilà que mon fils m'engueule… le monde à l'envers ! Comme ici, avant on voyait les joueurs, mais ils étaient nuls, maintenant qu'ils sont bons, on ne les voit plus. »
Une jolie fille moulée en fuseau bleu marine et sweat-shirt à smocks répond du tac-au-tac : « C'est clair ! » On se croirait dans « Secret Story » avec les caméras de surveillance. Manquent que la douche et la grosse voix débile.
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En face, dans le restaurant estampillé Relais & Châteaux, on coule des heures heureuses. Une clientèle prospère et amortie s'ébroue lentement derrière les cartes de ce restaurant réputé, le Cazaudehore. À la table voisine, une jeune assistante treuillée par un grigou poivre et sel est impressionnée par la carte : « Il y a beaucoup de plats », s'étonne-t-elle. Un point de gagné semble marmonner le coquin. Le service est à son affaire. Servent-ils des footballeurs ? « Ça arrive », répond laconiquement un maître d'hôtel en servant une dorade poussive agrémentée de fenouil braisé. Dehors, les limousines passent en rugissant. Une ambulance se gare histoire de mater le spectacle. Les voitures se mettent en warning, ralentissent histoire de se croquer une fraction de seconde, un Ibra (himovic) ou un Nené. Mais les étoiles sont dans leur vraie nature, filantes.

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Cazaudehore, La Forestière, 1, avenue du président Kennedy, 78100 Saint-Germain-en-Laye. Tél. : 01 30 61 64 64.

  • Alex Gastronome Parisien
    3 octobre 2012 at 12 h 00 min

    J’avais essayé ce restaurant l’année dernière et j’avais détesté. La cuisine était moyenne, les portions ridicules, je déteste manger sur des ardoises et le service condescendant au possible.

  • Knock
    3 octobre 2012 at 17 h 44 min

    Je suis sûr qu’on mange mieux à la Jonelière…