L'autre jour, j'ai été invité au restaurant par des camarades de travail. Que des directeurs. Dans ce genre de configuration, j'ai plutôt tendance à regarder les mouches voler et à me faire aspirer par la nappe.
Etant sauvage de nature, je rougis encore lorsqu'on m'adresse la parole. Je sanglote des qu'il y a plus de trois personnes à table. Alors imaginez ce déjeuner où les conversations filaient bien et de façon tranchée. Lorsqu'on m'a demandé ce que je pensais d'un plat servi. Panique à babord. Et à tribord.
Je ne sais plus ce que c'était (une salade de tourteau). C'était pas mauvais du tout. Heureusement, en portant plus attention (comme quoi), j'ai dénoté dans la composition un gentil hiatus que l'on remarque rarement: la préparation des herbes. Souvent, on les considère comme des plantes vertes. On les sous-estime. C'est dommage. Car on les prépare mal : on ne retire pas les branchages par exemple, souvent amers dans leur expression. Le plat, à qui va chercher le point précis (comme en photo), est bon mais pas très bon. Voila, qui était dit. je pouvais rejoindre ma thébaîde silencieuse Cela dit l'adresse est plus que vaillante, le patron en fait des tonnes (on se croirait dans un jeu télé). Mais il faut croire qu'il y a un public pour cela. Il y a.
Pétrus : 12, place du Maréchal Juin paris 17e. Tel 01.43.80.15.95 Map
(photo F.Simon)
so
23 septembre 2009 at 12 h 43 minC’est le drame avec la roquette. Trop de tige l’afflige. Ce n’est pas bon, c’est ridicule à mâchonner. Il faudrait prendre des mesures. « Le végétarien n’est pas difficile. Tout ce qu’il demande, c’est une salade de trèfles à quatre feuilles. » (Prévert ?)
pradoc
23 septembre 2009 at 17 h 39 min« Je pouvais rejoindre ma thébaïde silencieuse. »
Ce mot thébaïde m’a fait plaisir à lire, et m’a rappelé un petit texte de Huysmans « A veau l’eau » qui raconte la vie amère d’un célibataire parisien qui ne trouve de soulagement que dans la nourriture. Je vous le recommande, vous découvrirez un brio dans les descriptions de plats qui surpasse presque Flaubert.
http://www.amazon.fr/Sac-dos-Suivi-vau-leau/dp/2070345653/ref=sr_1_13?ie=UTF8&s=books&qid=1253720224&sr=8-13
françois Simon
23 septembre 2009 at 17 h 50 minah oui, c’est bien..fort bien même !
merci
Sloughi
23 septembre 2009 at 20 h 48 minSi c’est de la roquette mes amis je suis archevêque donc plutôt des petites pousses d’épinard et rien d’autre. Ce qui est déjà mieux car avec le poisson la roquette cela ne convient pas et ce n’est pas du tourteau que l’on voit sur la photo. texte et photo ?
Ce qui est affligeant ce sont les tomates cerises avec le poisson qui par ailleurs a été mal traité. Le coté peau est agressé par une cuisson mal maitrisée. Qu’on se comprenne la peau doit être croustillante mais pas cette croûte !.
Poisson avec salade il aurait fallu un légume pour tempérer l’acidité et la force des pousses d’épinards mais certainement pas des tomates même si elles sont encore sucrées à cette époque.
Bah c’est de la restauration à Paris, rien que de l’assemblage de couleurs par des cuistots qui s’en foutent au mieux ou plus grave ne connaissent pas le boulot de base.
EPICURE
23 septembre 2009 at 21 h 57 minbravo pour le commentaire intelligent de Sloughi, enfin sur les pousses d’épinard.
Pour le reste
Cuisson mal maitrisée: a en juger à la photo la peau me parait croustillante, dorée à souhait tandis que la blancheur du poisson semble imaculée.
pour les tomates cerises, moi qui croyait que la sauce vierge ( à base de tomates) était un grand classique avec les poissons???
Pour le légume en association avec les tomates la photo ni le commentaire ne nous renseignent et je pense même qur des courgettes se cachent sous notre amphibien.
sloughi, pitiez parlez nous de cuisine, de cuisine dis je!!!!! n’alimentez pas vos frustrations sur des blogs.
Sloughi
24 septembre 2009 at 6 h 42 minFrustré de rien du tout et j’ai même reconnu le poisson et non l’amphibien grâce aux petits filaments noirs
alex
25 septembre 2009 at 13 h 59 minFrançois Simon timide, on aura tout vu !