Et bong, une petite expérience inattendue, le brunch du Trianon Palace, la version longue du Croque notes de ce samedi dans le Figaro…
C’est tout de même drôle le brunch des dimanches matins. Un peu partout dans le monde, chacun a sa façon de meubler cette matinée molle de la semaine. Certains prient, d’autres s’aiment sous la couette. C’est selon la fortune et les méridiens. Pour les plus fortunés d’entre eux, il y a souvent ce même rituel. Se retrouver dans le palace du coin. On s’y brasse. On devrait appeler cela une brasserie. On y retrouve les célibataires venus sortir leur auto, les familles en poussive consolidation, quelques noctambules arrivant les cernes en armoiries, les pensionnaires du palace descendant à tâtons de leurs nuits.
Tout cela donne ces douces implosions que nous adorons tant. Nous voici donc à Versailles, au Trianon Palace. L’adresse en jette, l’arrivée est onctueuse, la galerie a du chien, il y a toujours un visage connu (ce matin Burgalat et Vassesa Seward). On entre presque dans les pages d’un magazine en papier glacé. On se dit alors que la vie doit ressembler à cela : la glace, les mines de papiers mâchés, les plafonds hauts, les voituriers. Des petites filles vêtues comme dans les Triplés font leurs apparitions et semblent épuisées tant elles sourient. Que leur dire, sinon les enfermer dans leur joliesse de conciergerie.
Leurs mamans ne sont pas loin, pas mécontentes de leur projection en hologrammes. Elle sont quant à elles, toutes en bottes et jeans, tenant d’une main distraite leur mari déguisé en teenager exténué (la chemise sur le pantalon). La formule est ici proposée à 55 euros, plus si vous prenez des boissons. Autour du buffet, on se presse avec cette gêne que l’on retrouve chez les pousseurs de Caddy. Les amateurs de régime seront enchantés, il n’y a quasiment rien à clapper. Rien d’appétissant. Des petites verrines style yaourt avec, à l’intérieur et quasiment inaccessible, des compositions un brin compliquées style gambas laquées sur lit de laitue morte. Il y a même des fruits dans des coques en plastique. Le cappuccino arrive tiède, le jus de pomme est étrange. C’est en fait un gentil désastre, solidement piteux, sans complexe.
Mais l’atmosphère se veut joyeuse, on a la flemme de rouspéter. Des bambins courent, un autre s’essuie les mains dans les rideaux. Des grands mères clignent des yeux et articulent des phrases désuètes, on ne les écoute pas, pas plus qu’elles n’entendent. Les légumes du wok commencent à en avoir marre, la mousse au chocolat résiste sur son lit biscuité. Dehors il fait encore beau, on rigole dans le taxi du retour. Puis celui ci s’arrête sombrement : on avait oublié les valises sur les marches de l'hôtel. (photo F.Simon).
Gould
12 avril 2010 at 11 h 19 minBien descendu!
Charles
12 avril 2010 at 14 h 56 minTout cela est très pertinent mais pourriez-vous par pitié être plus attentif à l’orthographe et aux accords dans vos billets?
C’est le danger d’écrire sous stimulant.
Alain de Rungis
12 avril 2010 at 15 h 06 minIl faut essayer le brunch du samedi et dimanche chez Casimir rue de Belzunce
( annexe de Michel 10 ième arr , Paris )
Voilà pour 25 euros ce que l’on vous propose
( vin au verre ou si vous prenez une bouteille , vous pouvez l’emmener si elle n’est pas terminée )
pour commencer un buffet avec huîtres , bulots , tourteaux, langoustines
( n’oublions pas que le patron est Breton) le tout de toute première fraîcheur , diverses salades, terrines , charcuteries etc…
pour suivre , une belle omelette aux champignons , ensuite ce jour là il y avait une verrine de brandade de morue , ce n’est pas terminé , cocotte avec cuisse et aile de poulet de Bresse sur une émincée de choux,un vacherin servit chaud avec sa salade et si il vous reste une petite place attention au buffet de desserts :
crêpes , kouign-amann ( toujours la Bretagne ) mousses, entremets, fruits etc…
pour 25 euros qui dit mieux et en plus c’est bon.
Attention réservation indispensable l’endroit n’est pas grand et il y a du monde !!! ( service jusqu’à 19 heures )
Raymond
12 avril 2010 at 15 h 10 minRohhh c’est petit. Il manque quelques pluriels, quelques accords, mais « temps ke cé pâ écris come sa », pas de quoi s’indigner. C’est humain non?
Alain de Rungis
12 avril 2010 at 17 h 03 minun autre brunch , mais dans la catégorie « luxe » Le Ritz , Place Vendôme
là , zéro faute ( attention le tarif 115 euros , 60 pour les moins de 12 ans et gratuits pour les moins de 5 ans )
mais vaut le déplacement , Michel Roth en cuisine ( MOF , Baucuse d’or , 2 ** Michelin ) service grande classe
c’est ce qui se fait de mieux à tous les niveaux , c’est beau , c’est très bon , c’est copieux , c’est luxe … j’ai un faible pour les sucreries : les buffets de desserts , on se met devant et ont pleure d’émotion … et on y va
allez ,une fois dans sa vie ça vaut le coup de casser sa tirelire
jusmurmurandi
12 avril 2010 at 17 h 09 minJe vois avec joie qu’il y en a encore qui remarquent les fautes d’orthographe.
Pour combien de temps encore ?….
Alain de Rungis
12 avril 2010 at 17 h 43 minEn commentaire aux pisses vinaigre , le blog de François Simon n’est pas la dictée de Bernard Pivot , les fautes d’orthographe ne me choque pas , ce blog n’est pas un concours supervisé par l’ Académie Française , c’est un blog convivial , instructif , il est bien plus intéressant de faire des commentaires ou d’échanger des remarques sur les restaurants que d’éplucher la syntaxe, entraînez vous plutôt à bien éplucher des pommes de terre , ce n’est pas si facile que ça..
Cécile cau
12 avril 2010 at 18 h 41 minEh oui. On sait aussi manger en dehors des palaces a des prix accessibles à tous et parfois des nourritures de brunch, juste normales et bonnes. Ce fut pour moi du côté du Luxembourg avec prelassement ensuite sur les chaises du même nom. Et ça c est toujours bon.
Gould
12 avril 2010 at 22 h 17 min« En commentaire aux PISSE-VINAIGRE, (…)les fautes d’orthographe ne me choqueNT pas »
Un cuisinier ne maltraite pas son ingrédient, un journaliste soigne son orthographe 😉
la flore et la faune
13 avril 2010 at 13 h 56 minsayé le brunch Guiguitte, 9, 70 €, avec 1 café, 1 croissant, 1 pâté en croûte maison. Une merv
@rmelle
14 avril 2010 at 1 h 53 min« Puis elle articule d’une voix monocorde et récitative, un peu mécanique et vaguement inquiétante, qu’elle ne va pas sur Toulouse mais à Toulouse, qu’il est regrettable et curieux que l’on confonde ces prépositions de plus en plus souvent, que rien ne justifie cela qui s’inscrit en tout cas dans un mouvement général de maltraitance de la langue contre lequel on ne peut que s’insurger, qu’elle en tout cas s’insurge vivement contre, puis elle tourne ses cheveux trempés sur le repose-tête du siège et s’endort aussitôt. Elle a l’air complètement cinglée. »
Jean Echenoz, « Je m’en vais ».
Georges
14 avril 2010 at 3 h 11 minMonsieur FS a quelque chose contre les chemises par-dessus le pantalon? il en existe de magnifique pourtant…
thomas
15 avril 2010 at 11 h 33 minorthographe pathétique comme toujours de FS: et le reste on s’en fiche
manon
19 avril 2010 at 21 h 11 minoui d accord pour le commentaire…pourtant Versailles c est un parc fantastique…qui mérite un brunch digne de ce nom….c est lamentable le Trianon pour son brunch…
manon