Le Figaroscope dans son édition de mercredi s’est attablé sur un thème qui chatouille beaucoup les gastronomes : Paris est elle toujours, question restaurants, la capitale du monde. Or celui ci bouge. Il part même dans tous les sens ce qui le rend plus passionnant. D’un côté une modernité bondissante, sans tabous ni limites, de l’autre, une tradition sereine et tranquille, à l’instar de la France. Entre les deux parfois un début d’ incompréhension que résume bien l’historien Paul Cohe, parlant de l’état du monde : <C’est un paradoxe, les Occidentaux qui ont plus que quiconque contribué à créer le monde moderne sont les moins à même de le comprendre>.
Pour cela le Pôle gastronomique du groupe Figaro a questionné les spécialistes du monde entier pour éclairer notre lanterne.
Finalement à lire nos amis, Paris reste la capitale sentimentale de la gastronomie. Partout, les chefs comme les critique, ont souvent connu ici leurs premiers émois. Et, à qui a l’âme clémente, le cœur tendre, Paris offre une sidérante palette de saveurs. Il n’est pas rare de voir des rues entières offertes à l’appétit, les boulangeries rivaliser à quelques mètres, sur le croustillant de leur croissant. On a même l’impression que Paris a les yeux plus gros le ventre. C’est sans doute l’un des derniers endroits au monde où l’on parle de nourritures tout en mangeant.
Le seul problème irrésistible de Paris, c’est sa tradition. Elle freine toute modernité car il est difficile de s’embarquer sur une mousseline de yuzu alors qu’un navarin de veau s’offre la ligne d’en dessous. Les bistrots raflent du coup la mise, tirent les larmes et instaurent une république lente et savoureuse.
Du coup, de partout dans le monde, les talents éclosent, nous doublent en klaxonnant de bonheur, car bien souvent, nous nous connaissons. À Copenhague, à Tokyo, Sao Paolo, Séoul, Singapour, Londres, Osaka (on peut continuer ainsi pendant une heure), les chefs sont passés en France apprendre le solfège et maintenant triomphent dans leur pays. Des capitales mondiales de la gastronomie, il y en a maintenant à la pelle, l’Europe en regorge (Florence, Lyon, Paris, Londres, Copenhague, sa,n Sebastian…). En fait, les expressions sont devenues multiples, les dialectes éblouissants, les langages totalement rénovés. Paris rayonne dans sa solitude.
Voilà pourquoi dans cette édition très spéciale, le Figaroscope tente un palmarès délicat, celui de retenir les dix adresses que le monde entier nous envie. Attention, il n’y a pas seulement de la vaisselle armoriée et des têtes pensantes. Y figurent des adresses comme le Petit Vendôme pour son sandwich, le Flore pour son verre de Ladoucette. Le reste est plus prévisible : Tour d’Argent, Jules Verne, Pierre Gagnaire, Ami Louis. Parfois moins : Chateaubriand, Baratin. Un palmarès savoureux.
la suite demain !
Jean-Louis
24 janvier 2012 at 11 h 30 minBonjour,
Je partage totalement votre avis et l’expression littéraire colle à la gourmandise de vos propos sur Paris ou tout autre sujet. Mon seul problème, je ne suis pas lecteur du Figaro, pour convenances personnelles et je n’habite pas Paris. En revanche je vous suis à la lettre sur votre blog ou lors de mes déplacements à Paris le mercredi, je « vole » le supplément, non rassure-vous je le demande gentiment au monsieur tronc du kiosque. Trouvez-moi une solution, pour un provincial d’avoir accès au Pariscope. Merci
Cordialement.
PPauline
25 janvier 2012 at 4 h 41 minBonsoir,
Je n’avais pas vu cet article du Figaro. Heureusement que je suis votre blog 🙂
Le « problème irrésistible »… très bien dit ! Je considère Paris comme le « berceau » de la gastronomie, on se sent chez soi au restaurant… tandis que les menus des restaurants californiens me surprennent toujours, c’est la roulette russe à chaque fois. C’est dépaysant 🙂
Nous avons décidé d’aller au restaurant de Berkeley que vous considérez comme l’un des meilleurs au monde. Je vous tiendrai au courant 🙂
Merci pour ce post,
Pauline
Michelle52
31 janvier 2012 at 2 h 14 minBonjour, Je viens de lire cet article et je ne suis qu’a moitié surprise de ce constat. Petit à petit la gastronomie Française perds ses lettres de noblesses à force d’excès/abus de confiance. Alors si tout comme moi vous croyez encore qu’un bouleversement peut unir tout les petits indépendants (BOulangerie, Restaurant, Traiteur Brasserie…) qui font de notre pays un pays connus et apprécié mondialement pour sa gastronomie? Je vous invite à découvrir et à vous inscrire symboliquement, gratuitement et sans engagement sur un site qui va bientôt faire parler de lui et de ses VALEURS!!! http://www.jaireserve.com …on m’a parler de ce site et je le soutiens car il vise à récréer un commerce de qualité , de proximité et abordable pour tous!!!A méditer!