Juveniles, reparti de plus belle
C’est ici que l’on apprenait avec Tim Johnson comment on devrait prononcer la cote rôtie (côôôute ‘rôôôutie), le cornas (côôônasse), et ce depuis 27 ans. Depuis peu, Tim a passé le flambeau de ce wine-bar rougeoyant à sa fille Margaux.
Elle est venue s’y déposer tenant tendrement la main d’un chef percutant, Romain Rondeau (ex-Régalade). Il a eu la bonne idée de garder le cheddar, le stilton et la saison venue, le haggis , mais pour le reste cela bistrote joyeusement: soupe d’asperges, petits pois et parmesan; queue de petite lotte, purée de brocolis, dévers, épinards, oignons nouveaux et vinaigre de cidre (24€), carré de cochon rôti (19€)…La cave bouge bien en conservant son penchant pour d’exquises manzanillas et de fiers Jerez et bien entendu les côtes du Rhône. Il y a toujours cette clientèle de quartier additionnée de visiteurs anglo-saxons. Ces derniers ont toujours le sens du plaisir présent et cette inclinaison à être heureux au dessus d’un foie gras de canard maison (13,50€) et d’un riesling australien (9€). Et puis, chapitre ultime et fatal, il y’a là Margaux et sa gentillesse à fondre.
Juveniles, 47, rue de Richelieu, 75001 Paris. Tel.: 01-42-97-46-49. Fermé dimanche et lundi.