On oublie souvent qu’un bon restaurant se doit de dérouler une belle bande son. Parfois, c’est du bruit, ou du brouhaha, ou du bruissement. Ou un merveilleux nuage chamarré. C’est selon…
Voici la petite enquête menée pour Numéro Homme…
la Belle Epoque
Rendez-vous parfois tonitruant de la mode et du cinéma, de la télé et du suivisme parisien, cet ancien cabaret recyclé en cantine fashion connait des grands moments en fin de semaine lors d’un ultime rut sonore où s’empilent les conversations à la B.O. du lieu. Cette dernière groovy en diable a l’art de masser la clientèle irradiante d’elle-même pour passer à une authentique messe d’auto délectation faite de mots fusées, d’onomatopées fusantes, de rires canins et de ricanements de morsures. Nourritures pleines de bonne volonté (mais poussives).
Décibels: entre 85 et 95db.
Summum: à partir du jeudi vers 21h.
L’addition: tarif de nuit, c’est clair: 153 euros à deux.
La Belle Epoque, 36-38, rue des Petits Champs, 75002 Paris. Tel.: 01.49.27.97.17.
Le Flore
On pourrait croire que les beaux coffres du Sixième, les conversations ailées, les mots d’esprits auraient le dernier mot.Que nenni, désolé pour les puristes, mais ce sont les plateaux qui restent les seigneurs lorsqu’ils claquent sur les comptoirs ou lorsque s’entrechoquent les soucoupes. Il y a bien des éternuements hivernaux pour lutter, mais cela manque de conviction. Les chaises frottant le carrelage ne sont pas en reste avec toujours , grand classique,les étrangers bling bling articulant leur auto satisfaction.
Décibels: entre 80 et 94db.
Summum: le samedi vers 13-14 heures
L’addition: 4,80€ le café, prévisible.
Café de Flore, 177, boulevard Saint Germain, 75006 Paris. Tel.: 01.45.48.55.26.