Mumbay 2/5. Le langage de l’eau

la visite continue

Mumbai, le langage de l’eau

3- Elephanta, l’île réfléchie

La ville est au loin, vous avez pris le large sur la mer d’Arabie, avec à son terme (à 11km), une île et ses grottes tournées vers la mer. Elles ont été creusées au VIeme siècle. Ces temples dédiés à Shiva sont impressionnants avec parfois, dans la grotte principale, des amplitudes de quarante mètres de large. Inscrit au patrimoine mondial (1987), le site souffre de son succès aux grandes heures de la journée. Il suffit de prendre le premier bateau (8h30) et foncer  rejoindre les dieux et les déesses, avec en apogée, la Trimurti, la trinité avec Bhrama le créateur, Shiva  le destructeur et Vishnou le Sauveur. Prendre la tangente dans des escaliers escarpés pour savourer la force spirituelle des lieux, le calme et le recueillement. La suite est prévisible: multiples échoppes (avec même des Tours Eiffel), faux sujets à photographier (la femme avec la cruche sur la tête), et touristes neurasthéniques.

Ouvert tous les jours. Départ au Gateway of India.

4 – Lorsque l’eau se transforme en couleurs

Ici aussi, cueillez la vie à la fraîche. Vers 4 heures 30 du matin, le marché aux fleurs de Dadar est une magnifique houle de couleurs et de senteurs. Mais attention, il ne s’agit pas de rêver les yeux dans les étoiles. il faut rejoindre la foule de vendeurs traversants à grandes enjambées les ruelles, frôlant les camionnettes klaxonnantes, les scooters comme des anguilles, les coolis aux bardas démentiels, les longues charrettes à bras. C’en est presque jouissif, comme une marelle tonique et feuillue. Parfois on entre en collision avec dans le nez, une gerbe de roses vendue une dizaine de centimes. D’autres fois, ce sont de magnifiques colliers de fleurs éclatantes tressés par de jeunes vendeuses en sari (phool walli) , assises sur l’asphalte. Comme les linges du grand lavoir, on en ressort essoré, enchanté.

Tulsi Pipe Road (tout proche de la station Dadar ).