Montreal 4/6. Il sera question de dimension sonore et de fée…

Voyager

Poursuivons cette visite de Montreal réalisée pour Air France Magazine, avec une dimension qui m’a frappé, la dimension sonore

Ici encore, la dimension de la « capitale » prend tout son sens. Dans les quartiers d’affaires et des grands magasins (Downtown),  s’y empilent les signaux acoustiques, les climatiseurs, turbines, machines, automobiles sur une bande assez basse (lo-fi). En revanche, les villages laissent respirer l’oreille. Ils apportent même un champ, un espace en trois dimensions (hi-fi). Ainsi, on entend une conversation, un chien, le frôlement pneumatique d’un vélo, un rire, un chant, un oiseau, la cloche de l’église. Montréal présente alors une dimension locale rafraichissante. À qui sait tendre l’oreille et flâner, les trésors vont affluer. Sous ce pont de Rosemont, ce joueur de pocket-trumpet s’exerce en solitaire. Il vient de Cuba. Il s’appelle Eduardo. il a soixante ans. Nous parlons, enrichissant ainsi le paysage sonore.

 La fée de l’éphémère

C’est le luxe des villes fortes: jouer sur l’éphémère. Ne pas laisser de traces visibles, mais peut être plus profondes. Ces projets ont besoin de personnages de la même fluidité: des elfes, des apparitions colorées. Pourtant Patsy Van Roost existe bien. Difficile de la qualifier (artiste, résidente, professeur à l’université…), car les mots glissent sur elle, comme ses sourires, ses mots d’amour déposés dans les boites aux lettres. Elle souhaite que les gens se racontent, se rencontrent. Son message ? Le massage social par le verbe, les regards, les parcours sonores…

http://patsyvanroost.com/fee;

https://popmontreal.com/fr/volet/marche-des-possibles/