Michelin, c’est lundi, mais avant, quelques indications…

Le Michelin se repositionne

C’est ce lundi que le célèbre guide va délivrer son palmarès. Mais d’ores et déjà, quelques indiscrétions accréditent un millésime offensif.

Grand classique du genre, à quelques heures de la sortie du Michelin 2012, les rumeurs vont bon train mais dès ce matin, il est presque possible d’obtenir le profil de ce que sera le guide Rouge dans son nouveau millésime. Après les tâtonnements de ces dernières années, il semble que le Michelin souhaite se repositionner en suivant d’un peu plus près son temps.

Dans le haut du panier, comme nous l’annoncions la semaine dernière dans notre édition de samedi et que révélait de son côté Lepoint.fr, Emmanuel Renaut, devrait selon toute vraisemblance décrocher les trois étoiles. Le guide en cela, comme il le fit en 2010, avec Gilles Goujon, à Fontjoncouse (Aude) salue un chef patron s’exprimant au cœur d’un terroir, la Haute-Savoie en l’occurrence.

Paris, mandarin, décor
Parmi les deux étoiles, il était difficile de ne pas récompenser les efforts somptuaires que font les palaces pour attirer des chefs de renom dans des cadres où l’argent coule sans compter. Voila pourquoi Thierry Marx, déjà récompensé par deux étoiles à Cordeillan Bages (Pauillac), retrouve cette distinction au Mandarin, de Paris, pour une cuisine hautement expérimentale. Quant à Philippe Labbé, le scénario est identique : il retrouverait ses deux étoiles de la Chèvre d’or (Eze-Village) au Shangri-La Paris, dans le cadre du restaurant l’Abeille.

Philippe Mille aux Crayères (Reims) rappelle qu’il était le brillant second de Yannick Alléno (le Meurice, Paris) et avec ses deux macarons, il vient se placer à la hauteur de son voisin : l’Assiette Champenoise, d’Arnaud Lallement. Deux macarons également, semble – t-il, pour Franck Putelat, à Carcassonne, Serge Vieira, à Chaudes-Aigues, dans le Cantal. Il ne serait pas étonnant de voir fleurir cette même distinction au-dessus de la tête de Jean-Denis Rieubland, au Chantecler, (Negresco, Nice) et aussi selon cette même logique sur Jean-Luc Tartarin, au Havre et Mauro Colagreco au Mirazur, à Menton. Deux étoiles sont pressenties au Strato, de Courchevel (l’équipage Jean-André Charral- les frères Wahid), et à l’Auberge des Morainières, à Jonzieux (Savoie).

(photo Sur Mesure, Mandarin, FS)

Le Michelin, cette année, devrait appuyer sa politique d’aide aux jeunes talents. Plutôt que d’attendre que les autres guides passent avant et cimentent le passage, le guide souhaite prendre les devants dans la catégorie une étoile.

On y retrouve fort logiquement la table du Cobéa, avec Philippe Bellisent (déjà côté à une étoile, lors de son passage à l’Hôtel rue des Beaux Arts, à Paris ; celle d’Akrame, révélé à Tours (au Trendy) et s’épanouissant dorénavant, rue Lauriston. Autre belle surprise, celle de Kei Kobayashi (restaurant Kei) qui, il y a un an encore, se lançait dans l’aventure, en reprenant le restaurant de Gérard Besson, à Paris, après quelques années passées au Plaza Athénée d’Alain Ducasse. Il devrait recevoir l’étoile pour sa cuisine inventive balançant entre Italie, Japon, Alsace et terroir parisien.

  • Thibaut
    26 février 2012 at 8 h 58 min

    Pour être allé chez Marx, Cobéa et Kei, je suis plutôt d’accord avec le classement qui serait proposé lundi.
    Marx s’est enfin trouvé, et propose quelque chose de moins démonstratif.
    Cobéa et Kei sont dans la même vague de cuisine revisitée avec des influences japonaises pour Kei.
    Cependant, Kei est à mon sens plus proche de 2 étoiles que d’une. Je la lui souhaite rapidement !