Pour le Figaro, je suis allé, il y a peu, me promener à Bruxelles, voici quelques adresses et un texte. Nous allons passer la semaine ensemble dans cette ville si plaisante…
À quatre-vingt dix minutes de Paris, une ville truculente et chaleureuse déploie une scénographie goûteuse de la vie. Antiquaires, musées, bandes dessinées et une convivialité irrésistible, c’est cela Bruxelles.
Il faudrait presque prier le ciel que votre séjour bruxellois soit venteux et mouillé. C’est tout le bien que nous vous souhaitons. Ce serait la meilleure des façons de se rapprocher de cette ville unique. Parce que Bruxelles a besoin de ce contact, de ce frottement pour briller. Elle appartient à ces villes qu’il faut lustrer pour qu’elle exprime, même les consonnes se laissent râper comme de la bonne pâte, histoire de rebondir, de trouver son verbe et son sel. Il ferait froid et plus que jamais vous pourriez goûter aux saveurs bruxelloises : le chaud, voire le bouillant comme le fameux waterzoi qui n’est autre qu’un plat poussé dans ses écumes.
C’est alors qu’apparaît cette ville si proche parce qu’elle ne cherche pas à imposer d’image. Elle est dans le rythme de ses habitants, dans la bonne vie de ses brasseries. Il n’y a sans doute pas de ville plus gourmande alors, plus ivre d’elle même dans son bien-être. Moules frites, certes, gaufres, stoemp (purée de légumes, bloempans (boudins), ballekes (boulettes de viandes aux épices) d’accord, mais Bruxelles reste une ville gourmande de fins connaisseurs, atomisée (ses dix huit quartiers, l’Atomium) ; elle qui chasse sa neurasthénie à grands coups d’ivoires et de dentelles, rie et trinque comme jadis. Car, Bruxelles, c’est également un voyage dans le temps.
S
14 mars 2011 at 23 h 37 minj’ai le souvenir ému, aux Armes de Bruxelles, d’un waterzoi somptueux, pâle, réconfortant et de quelques croquettes de crevettes grises de la mer du Nord, le tout avec une bière. Dehors, la ville baignée de soleil froid. Un grand moment.
Ariane
19 mars 2011 at 9 h 02 minChoutte, j’y vais justement le week end prochain, je lis ça dare-dare !