Voyage d’automne (sixième jour) : Londres

LondonCe soir, au restaurant Tom’s Kitchen, l’annexe du chef Tom Aikens, c’est jour tranquille. Lisez par là qu’en ouvrant la porte, c’est comme si vous débarquiez dans un hangar d’élevage intensif de volailles, ou à un concert de marteaux-piqueurs. L’Anglais est ainsi. Lorsqu’il est content, il le fait savoir. Le restaurant, c’est pour lui une sortie, pas franchement un moment de gourmandise. Alors il parle très fort comme s’il pensait être dans un night-club. Il montre ses gencives d’où sortent des sons pleins de dentales, arrondit des yeux intenses pour parler de ses prochaines vacances, de son envie de planter des palmiers (des pal-miers, say it loud) dans son jardin. Au début, vous pensez que c’est un gag. Au bout d’un moment, vous avez compris que vous êtes bien à Londres, capitale frénétique, ivre de sa réussite, roue géante où s’activent d’élégants hamsters.

Les Français adorent, mais ils ne savent pas vraiment pourquoi. Eux qui, à la maison, gifleraient un bigorneau vide, acceptent ici toutes sortes de non sense. Non seulement les Anglais conduisent du mauvais côté, boivent de la bière chaude et nous mettent des raclées au rugby, mais en plus, ils s’obstinent à nous donner des leçons en matière de restaurant….

EN LIRE PLUS

PHOTOS DR

  • Thibaut
    16 novembre 2007 at 17 h 54 min

    Ca tombe bien, je vais à Londres le week-end de la semaine prochaine. Je vais certainement me laisser tenter par Amaya et Roka. Je vous raconterai ça 🙂

  • Jacques Perrin
    16 novembre 2007 at 18 h 36 min

    Voilà un portrait des Anglais tiré au cordeau et tranché au rasoir. A n’en pas douter, il y a à la fois du Jivaros et de l’entomologiste en vous : les bigorneaux que vous auscultez n’en sortent pas grandis. Tant pis pour eux !