Attention, l’adresse fonctione en mode bistro dorénavant. Et c’est toujours aussi bien !!!
Magalie Marian et Delphine Alcover nous avaient déjà mitonné une adresse joliment troussée, le Bistrot Volnay, rue Volney, viennent de se dédoubler dans la rue d’à coté, la rue des Capucines. Le Bistrot Volnay constituait déjà une bonne table avec un souci communicatif de bien faire, cadre de qualité, chefs choisis sur le volet, et un service aux petits points. Il faut croire que cela ne suffisait pas car depuis quelques mois, à partir d’une adresse anodine (siégeait ici une antenne touristique du pays d’Aoste), elles ont constitué un restaurant assez unique à Paris avec vaste salle à manger art déco et lumière tamisée, doublée au premier étage, d’un bar très club privé (mais ouvert à tous), nimbé de Tamara de Lempicka, de boiseries sombres avec comme aimant solitaire un bar solidement arrimé. Cela vient juste d’ouvrir, mais déjà dans les premiers souffles, on sent la vraie bonne adresse bien accrochée avec tout ce que nous aimons : assiettes râblées, carte des vins pivotante, dîner au bar et accueil souriant…
Les plats. C’est toujours drôle les premiers soirs (façon de parler pour ceux qui pétochent en cuisine) car il y a bien souvent une clientèle innocente, tombée là par hasard, des amis bienveillants et pas mal de tables vides. Logique c’était un samedi de Pâques, Paris marchait sur un pied. Du coup en cuisine, c’est un peu comme une Lamborghini piaffant au feu rouge, elle ne peut pas s’empêcher de faire rugir le moteur. Et celui-ci a du répondant. Si l’on a bien compris, le chef était un second au Meurice, et donc, s ‘il vient là, c’est pour avancer sur son chemin. Les plats ressortent de la même secousse : les asperges ont cette concentration ben sentie avec copeaux de comté et jus de viande ; idem pour la crème de févettes, ou encore le carpaccio de homard bleu, ou cette cotelette de lotte bien centrée sur ses saveurs. On sent un véritable travail. Il traverse l’assiette sans toutefois faire le main ou le paon. Juste de l’accompli, ce qui n’est pas plus mal. On attend d’un restaurant qu’il nous livre un agréable moment, pas le CV du chef.
MAIS ENCORE…
Le service. Au tout début, celui -ci se cherche encore, mais cela ne se voit pas. Certes, la pénombre calculée l’aide mais à l’instar de la cuisine, il ne cherche pas à caracoler et faire la malin. Juste en souplesse maîtrisée de près et de loin par l’une des instigatrices du lieu, la blonde Magalie Marian, au sourire tendre et scrutateur. Excellente sommelière, elle possède il est vrai plus d’un atout pour calmer les énervés et les indécis.
Est ce cher ? Attention, il s’agit d’un restaurant d’atmosphère à vocation ambitieuse ; formules au déjeuner certes mais le soir, on file vers les 70 euros par personne vin compris ; intéressante formule <le dimanche en famille> où pour 72 € par personne, la table sort ses entrailles avec abondance dont une volaille des Landes entière rôtie, fromages, chariot de desserts. Déjeuner à 42€, petit déjeuner en semaine à 17€.
Faut il y aller ? Oui, un de nos coups de cœur de ce printemps !
Les Jalles, 14, rue des capucines,75002 Paris. Tel. : 01 42 61.66 71. Ouvert tous les jours. Métro. Opéra.
Fabrice I.
20 avril 2012 at 20 h 05 minBonsoir,
je l’ai testé hier: très bien (cocktails, service, carte des vins, plats).
Votre article leur a rempli la salle (c’était bondé). Si vous voulez des info complémentaires: http://www.coupdefourchette.fr/my_weblog/2012/04/les-jalles-paris.html
A bientôt
Fabrice