Les aventures de Kei: petite visite rituelle…

Vous vous souvenez sans doute des aventures du chef Kei. Depuis quelques années, je le « suis » (moi, qui si distant avec les chefs) sans doute parce que nous nous sommes rencontrés à travers des connaissances communes. J’avais alors l’impression de lui apporter de la force et de la protection. Car, en fait, j’ai toujours été choqué de l' »accueil » réservé aux chefs nippons. On peut dire que c’est souvent rude, épouvantable. J’ai le souvenir ainsi de Tateru Yoshino (Stella Maris, à présent fermé: sob !) que l’on avait particulièrement « soigné » lors de sa venue en France. Ce fut un méchant parcours du combattant (j’étais aux premières loges). C’est pour cela que j’ai soutenu à fond les ballons Tateru. Parce qu’il était très bon et parce que nous Français, ne l’étions pas.

Avec Kei, c’est un peu pareil. C’est drôle, car il me demande des conseils. J’en suis bien incapable d’en donner. C’est un métier (enfin presque). Du reste, à chaque fois que je me suis permis d’en donner….il ne les suivait jamais ! Témoin ses menus dégustations imposés. Je lui disais <No way !>. Bernique, il ne fait que ça aujourd’hui.

Régulièrement, je lui rends visite. Et c’est toujours aussi bon. Je lui avais dit que dans son assiette de légumes, la mise en bouche des oignons rouges n’était guère aisée, car trop longs en ses serpentins. Il acquiesça sagement et très poliment. Vous avez deviné la suite: il continue toujours de faire de la même façon. Cela me rassure d’une certaine façon.

Vous l’avez deviné, Kei est non seulement un chef que j’aime mais c’est aussi un excellent restaurant. A part le menu dégustation.

Kei, 5, rue Coq Héron, 75001 Paris. Tel. : 01 42 33 14 74. De 48 à 128 euros. fermé samedi et dimanche, et le jeudi midi.