L’Eden Roc, là je craque…

 

C'est sans doute mon côté provincial, mais le Nazairien qui sommeille en moi ne peut que battre des mains de félicité devant une institution comme l'Eden Roc. C'est un peu le Tour de France qui passe dans un souffle magique,  le départ du paquebot France remontant l'estuaire. On courrait sur la plage à son rythme majestueux.

Ici au cap d'Antibes, il y a un petit concentré de Riviera qui m'enchante. Par chance, depuis quelques années, la cuisine qui popotait gentiment, s'est mise à parler distinctement et souvent fort bien. Clientèle balançant entre l'indicible et le no way. Pour moi, c'est du cinéma en technicolor. On en fait même des livres comme celui-ci sorti récemment réunissant les témoignages des employés de l'hôtel, cela s'appelle les Artisans du Paradis (éditions Assouline), j'ai eu la chance d'être associé à cet ouvrage. Autant dire que j'ai bu du petit lait. Je sens, cela dit, au dessus de ces lignes quelques esprits chagrins qui vont me reprocher d'approcher d'un peu trop près cette institution. Je n'ai pas de réponse si ce n'est: "Et alors ?!". Et une chanson que j'adore. Elle dure quelques secondes. C'est David Byrne (Talking Heads) qui chante a capella: "I'm resplendent in divergences".