Juste pour commencer l'année, un petit édito pour le Figaro Madame…
Ventre saint gris, dès le réveillon dégrisé, attendez vous à rebasculer dans la période de l'engeance de l'extra plat: croissance, écran et ventres. Pendant un mois, nous allons être gavés d' admonestations vertueuses. S'alléger, se désintoxiquer, perdre, se serrer la ceinture, mincir. Rentrer son ventre comme ses antennes. Telle est la loi lancinante. Jolie au demeurant, nous aimons tous ces moments de grace divine où le corps est comme en suspens. C'est une plume, un astre, un souffle. Pour un peu, en courant vite, on pourrait décoller, voler au dessus de son quartier, redécouvrir sa maison, ses toits, ses greniers, le crâne des arbres. Et puis, rejoindre les dieux, puique tel est, faut il le rappeler, notre destin. Converser avec eux comme George Clooney, refiler quelques capsules de café pour les neutraliser, flatter John Malcovitch avec sa collection de vêtements, demander à etre présenté à quelques séraphins, archanges et autres angelots joliment fessus. Leur poser des questions qui nous ont toujours brulé les lèvres: qui a tué John F. Kennedy, qui est la fille du père Noel, pourquoi l'amour fait il souffrir ?. Et puis vite fait redescendre sur terre.
Car en fait, nous avons beaucoup à faire ici bas. Se réconcilier avec des personnes importantes, planter un arbre, écrire une ligne, parler à un(e) inconnue. Il faudrait, une fois déposée sa paire d'ailes duveteuses, songer à se remplumer. Car voila, les garçons, les hommes, les mecs attendent votre retour en pleines formes. Nous vous voulons en chair, en hanches, en mains, en seins. Nous voulons que la suavité emplisse nos bouches, que vous y soyez. Dans la chaleur, l'échange, le renversement, l'abandon. Car nous le savions bien, vous êtes ailleurs, au dessus, bienveillantes, indulgentes, claires, nettes. Si vous saviez comme vous êtes vénérées, attendues, désirées. Pour cela, il faudra nous laisser l'illusion de quelques archanges, de pouvoir approcher sur nos frèles esquifs le delta de nos songes. Lé légèreté certes, mais aussi l'incroyable douceur de la gravité.
(photos F.S. featuring Camille)
françoise
3 janvier 2012 at 9 h 15 minBien le texte…sauf les phautes d’ortografe!!!bonne année!
pops
3 janvier 2012 at 20 h 02 minfanfan, tu soupoudres ton cafe avec quoi le matin…car ce texte est dejante!
BEGUET Alice
5 janvier 2012 at 16 h 12 minUn bien beau texte pour cette nouvelle année. merci pour nous, et bonne année à vous, qu’elle soit pleine de vie.