Je ne sais pas pourquoi, mais le lundi,il faut que je déglingue…

 

La violence au restaurant, ah bon, vous croyez ?!

Je ne sais pas si vous suivez de près ou de loin, les quelques soubresauts du monde des casseroles sur le thème de la violence au restaurant. Il n’ y a guère que le site Atabula, de Franck Pinay-Rabaroust à sortir de la torpeur effrayée du reste de la profession. Visiblement, tout le monde se serre les coudes, fustige la presse alors qu’il est d’évidence que cette profession, comme pas mal d’autres, souffre de ces attitudes récurrentes.

Personnellement, j’en avais parlé dans mon roman « Toscanes » en termes très clairs et facilement identifiables. Puis j’avais écrit un papier dans les colonnes du Figaro, racontant le calvaire de frères jumeaux gentiment massacrés par un joli chef étoilé de la Rive droite. Bon sang, que n’avais je pas dit là…

Par chance, la profession évolue, la jeune génération semble moins barrée,  mais régulièrement des récits sidérants me reviennent aux oreilles. Plutôt que de se serrer les coudes, d’agenouiller encore plus la presse servile, le monde des restaurants serait sans doute plus inspiré en mettant les pieds dans le plat et en instaurant, dans une charte , un rappel à la civilité. Mais avec ce que l’on lit, bon sang, on est encore plus bas dans le fossé…Les sanguins et les perchés peuvent encore sévir en toute impunité…

Personnellement, dès que j’entends ce genre d’histoires, j’évite ces tables. J’ai toujours pensé qu’il y avait une diagonale inexorable qui s’inscrivait entre le sentiment du chef et la nature de son assiette. A qui sait lire entre les petits pois, le message est parfois saisissant. Essayez la prochaine fois de comparer une table avec des paisibles/ et des remontés des bretelles.

  • Francis
    9 mars 2015 at 9 h 57 min

    Il est sûr que des attitudes « récurantes », ça ne doit pas être très agréable!
    Bon, c’est juste pour le jeu de mots, mais, quand même, « récurrentes » eût été mieux….

    (Message: la boîte « contacts » est saturée)

  • lisa
    9 mars 2015 at 14 h 46 min

    Déformation professionnelle , Cher Monsieur Simon? On se » sert » les coudes??? Sans rancune!

  • Lentz michel
    10 mars 2015 at 12 h 21 min

    just merci… Au plaisir.

  • Lentz michel
    10 mars 2015 at 12 h 22 min

    Au plaisir . Michel

  • Naunau
    11 mars 2015 at 19 h 29 min

    Il faut aussi donner des noms,ils sont dans la presse:Rebuchon à Bordeaux et même Alleno.C’est entre les mains de la justice mais les gens comme vous doivent prendre parti.

  • marie
    11 mars 2015 at 21 h 30 min

    vous avez raison d’éviter ces tables ; tous ces employés de la restauration ,(démission ou licenciement )sont reçus au « pole-emploi » et racontent souvent leurs brimades quotidiennes ; merci donc Monsieur François Simon de nous le rappeler ; je n’osai en parler autour de moi de peur que l’on ne me croit pas
    au plaisir de vous lire

  • Marie-Anne
    12 mars 2015 at 11 h 17 min

    Des exemples, ceux qui connaissent le métier en ont à la pelle.. sans parler des repas servis aux salariés. Comme me le disait une fois un médecin du travail : « Pouvez-vous m’expliquer pourquoi plus le restaurant est étoilé, moins les repas des salariés sont qualitatifs*… » – Curieuse façon de valoriser sa carte. Il était temps qu’on en parle. Merci François Simon.
    (*) soyons clairs, parfois les repas ne seraient même pas servis à des chiens.

  • Claire Pichon
    25 mars 2015 at 18 h 00 min

    Pour appuyer le propos de Marie Anne : parfois il n’y a même pas de repas du personnel. Moi aussi ça me coupe l’appétit, il y a des chefs qui me donnent la nausée quand je les croise maintenant. La bienveillance est une valeur cardinale en cuisine !