Je ne sais pas pourquoi, mais le lundi, il faut que je déglingue…

 Allez savoir pourquoi, mais ce jour de la semaine, vous avez envie d’envoyer tout balader. Et je ne vois pas pourquoi, je m’en priverai,  pas vrai ?!

Le Balzar, en eaux profondes

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J’appartiens hélas à cette catégorie de personnes qui avons connu le Balzar dans sa splendeur, sa race, sa classe. C’était, pfuit, il y a vingt-trente ans. Bon sang, quelle félicité c’était d’aller dans cette brasserie. il y avait de l’esprit, de la hauteur, des bobines, des fronts hauts et marmoréens. Etait ce bon ? Sans doute pas franchement, mais on pensait alors que ce l’était car il y avait du celeri remoulade, de la choucroute, du cervelas et de la Savora. On attendait son tour sur la terrasse.

Aujourd’hui, le bateau est salement amoché. Un groupe a repris l’adresse, cela provoqua un moment unique dans l’histoire de la restauration parisienne: la grève des clients (je vais vous retrouver l’article: j’y étais). Accueil au téléphone rude, service courtois si on le travaille à l’amabilité (purée, il faut faire tout le travail: grand classique de la restauration parisienne!). Quant à la cuisine pour cette brasserie qui se prend pour un restaurant (!), poulet fatigué, frites mollassonnes, foie de veau exténué, pommes grenailles à bout de souffle…Vin servi tiède. Bouh… Au bout d’un moment, on renonce. Même pas de nostalgie, une sorte de désenchantement. On aimerait penser qu’avec un petit peu d’efforts, cette adresse mythique pourrait renaître. Qui aura la force ? Les clients en tout cas seront toujours là. Nous les premiers !

Brasserie Balzar, 49, rue des Ecoles, 75006 Paris. Tel.: 01 43 54 13 67. Comptez 60 euros par personne (trop cher, bien entendu !)