Je ne sais pas pourquoi, mais le lundi , il faut que je déglingue…

DSC01342Carpaccio, vraiment ?

Le bonheur des grands hôtels, c’est bien souvent leur façon de se dédoubler, de multiplier les coins, les tables, les atouts comme dans un joli mouvement jazzy avec rythmique à contre temps. Le Royal Monceau doit faire partie de ces palaces malins et avisés. Aussi, en réservant au Carpaccio, la table italienne de renom, on pense avoir trouvé la vraie botte secrète. D’autant qu’il faut cheminer dans l’hôtel, passer devant le bar et puis retrouver une salle avenante.

DSC01340 Les prix , on le devine, sont violents et parfois assourdissants (au bord de l’absurde)dans la carte des vins. L’assiette a de jolis gestes, mais reste chiches comme ces tortelli à la carbonara, symboliques et tournoyants ; le risotto, fut il couronné de truffe noir, est laborieux, ne décolle pas et oublie de faire l’ « onda » (ce moment magique entre mouillé et onctueux). Quant au tiramisu réinventé par Pierre Hermé, il est prévisible dans sa façon de faire du Pierre Hermé ; à savoir appuyer très très fort sur les goûts pour exister, oubliant la dimension angélique et scélérate de ce dessert. Clientèle cossue plissant les paupières entre satisfaction et sérénité lasse. Service avec lui aussi ses rythmiques dédoublées : les directeurs dirigeant à contre temps, et les pioupious faisant le travail de gentillesse.DSC01338

Il Carpaccio, hôtel Royal monceau, 24, avenue Hoche, 75008 Paris. Tel. : 01-42-99-98-90.

  • frs
    4 mai 2015 at 9 h 06 min

    La dernière fois où j’ ai voulu y aller, la réservation a été annulée par l’ hôtel en début d’ après- midi pour grève du personnel ! Tout est dit !

    • michel
      4 mai 2015 at 20 h 13 min

      qu’est-ce qui est dit ?

  • marie
    7 mai 2015 at 19 h 25 min

    Si je comprends bien vous êtes déçu en tous points ; à éviter donc sauf pour les très dépensiers avec un petit estomac
    J’aime beaucoup vos descriptions ; elles sont toujours très drôles et bien imagées ; un vrai talent
    au plaisir de vous lire