Je ne sais pas pourquoi, mais le lundi, il faut que je déglingue…

 Allez savoir pourquoi, mais ce jour de la semaine, vous avez envie d’envoyer tout balader. Et je ne vois pas pourquoi, je m’en priverai,  pas vrai ?!

Dans un restaurant fort avenant de sud Loire, au bord de la mer, un petit truc m’a une nouvelle fois singulièrement chatouillé l’oreille: la sommellerie. Once again !

Pourtant, vous commencez à me connaître, je suis du genre roulé en boule, carpette obéissante, béni oui oui, ne souhaitant créer aucun incident histoire d’avoir le restaurant dans son jus: réserver poliment avec des noms passe partout, arriver à l’heure, être très poli, baisser les yeux, être agréablement vêtu, ne pas parler fort, ni faire le malin. C’est déjà pas mal. J’ai aussi mes défauts. Par exemple, j’adore le vin blanc bien froid. Hemingway, lui, le réclamait <grésillant de froid » ! Regard bizarre du sommelier, puis de la patronne. Qui revint vers la table un brin contrariée, pour me rappeler que le froid « cassait le fruit ». Je veux bien moi, mais ce que j’adore c’est l’explosion thermique dans la chaleur de la bouche, cette déflagration me procure une vraie jouissance…Et là c’est bien mieux que les fruits, les coteaux, les talus, les herbes, les agrumes, les sous bois…

Mais ce qui m’a interloqué, c’est qu’il y avait deux verres pour la dégustation du vin. Jamais, on me l’avait fait. Je me suis permis de demander pourquoi tout ce dispositif ? Lé réponse tombait sous le sens: un pour le sommelier, un autre pour la patronne sommelière de son état. Soit un demi-verre d’un joli côte du rhône blanc. Bah, ne soyons pas chien et participons à la formation professionnelle de la sommellerie française. Mais qu’on ne me vienne pas me courir sur les glaçons…