Izakaya Isse, l’appétit baladeur loin des képis…

Paris, ISSE IZAKAYA 2

 

Le Figaroscope d'hier consacré au Japon a fait le tour de bonnes tables nippones sur Paris, dont celle ci…

La gastronomie, c’est passionnant  mais pour tout dire, c’est régulièrement barbant dans sa façon de procéder. Ne parlons pas des menus dégustation qui sont une sorte d’enfermement organisé, ni des cérémoniaux sirupeux qui vous plombent une soirée. Grosso modo, il faudrait dire aux chefs que nous sommes passés au XXIeme siècle. Si certains restaurants souhaitent rester au XXeme, ce n’est pas gênant, et souvent épatant : car voici des tables sincères, lentes et voluptueuses qui nous enchantent régulièrement. Mais sous prétexte de modernité mal entendue, beaucoup de tables naviguent à tâtons,décalées, déjà révolues. Voilà pourquoi, une nouvelle génération de tables arrivent et récupèrent une clientèle beaucoup plus souple et impatiente qu’on l’imagine. Pourquoi marchent-elles ?Parce que le chef ou le restaurateur ont regardé leurs clients, ont compris leurs attentes. C’était déjà la leçon des Costes développés depuis une vingtaine d’année, voici venues d’un peu partout, des solutions nouvelles, des appétits novateurs comme par exemple, rue de Richelieu, l’Izakaya Isse.

L’izakaya c’est un peu le restaurant décontracté, un compromis entre le bar et le bistrot où l’on vient boire une bière, du sake, du shochu (eau de vie japonaise) tout en grappillant dans des petites assiettes : plats du jour,  brochettes de légumes, légumes marinés , sashimis, des tsukemono (choses macérées)…C’est selon. On est là entre amis, on parle de la journée, de la vie, des amours. On boit, soudainement on a faim, ou plus du tout, et le restaurant s’adapte, suit vos humeurs, vos caprices. Parfois, vous souhaitez reprendre un petit plat du début, une portion de porc grillé au yuzu épicé. Puis on termine sur une soupe miso. Et voilà, pas de contrainte, ni de menus, ni de sens giratoire avec un képi au centre.

Les assiettes. Si au déjeuner, on peut découvrir les formules extra de doburis (grand bol de riz recouvert de garnitures, 12 €), le soir, cela swingue un peu partout :aubergines mijotées, joues de boeuf au miso, couteaux sautés à l'ail,   brochettes de porc avec légumes frits, fitures de pommes de terre et oignons… C’est plaisant, sans prise de chou, agréable à picorer, charmant pour tout dire.

MAIS ENCORE…
Le service. Enjoué et serviable., c’est bien non ?!

La clientèle. Détendue, apaisée, passant une bonne soirée.

Est ce cher ? A trois, en grignotant tranquillement, avec bières et saké 105 € pour une bonne soirée, c’est parfait.

Faut-il y aller ? Haï ! Oui assurément

Bistrot à saké, Izakaya Isse, 45, rue de Richelieu, 75001 Paris (01.42.96.26.60). Ouvert du lundi au samedi.

(photo F.Simon)