Il revient, le guide du Figaroscope 2011: et que ça saute !

Il ne va pas tarder à sortir en librairie, voici le dernier petit guide du Figaroscope…En "avant première", je vous livre le petit édito de cet ouvrage réalisé par l'équipe du Figaroscope avec Colette Monsat et ma pomme…

Et que ça saute !

Vous souvenez vous de nous ? L’année dernière, nous montions la fleur au fusil, le menton relevé. Z ‘allaient voir ce qu’ils allaient voir ! De la dynamite, du béton à la betterave, du spumente à la glycérine. Un assaut mortel. De la déglingue. Salade au napalm. Razibus. Tabula rasa et Tarras Boulba. Vous souvenez vous de nous ?!

15 000 exemplaires après, nous sommes toujours là. Certes un peu sonnés avec quelques retours de gaz moutarde, mais vaillants et debout. Avec votre aimable assistance et votre fidélité à toute épreuve, nous remettons ça. La serviette au cou, des petites fleurs dans les yeux, du rose aux joues, il faut, convenez-en, être un brin cintré pour se remettre à table de la sorte.
Parfois, quelques visiteurs passent le cou dans notre bureau pour voir quelles têtes on a. Et pour cause, on aime bien la planquer. Les doubles rideaux, les déguisements en fusain, c’est nous. Rien ne nous enchante plus que la discrétion, l’ombre pendant que les paons défilent les bretelles en avant. Question de nature. En plus, c’est tellement drôle de voir les apparatchiks venir tamponner leurs guides ; étoiler comme l’on éborgne, toquer à tout va comme les rois fainéants, distribuant, de leur palanquin, quelques piécettes d’or.

La scène gastronomique, si vous saviez, est irrésistible.

 En fait, on vient vérifier si nos bobines ne sont pas trop transformées par les tests aberrants dans lesquels on se jette comme des possédés. Qui se cogneraient de ramasser sous la pluie, et le vent, des macarons à la banane, des jambons beurres, des tartelettes, des gaufres, des pommes ,des poires et des scoubidous ouah ? Qui ? Personne pardi !

Du coup, vous nous poussez à remettre sans arrêt le couvert. Nous ne nous connaissons pas et pourtant nous sentons cet entrain partagé, cet appétit pour les bonnes petites adresses. Pour tout ce qui est savoureux dans les grandes tables comme dans les plus petits estaminets. Nous sommes si proches. Nous n’avons guère de respect pour ce qui va de soi, nous sommes justes candides, le doute nous habite constamment. Parfois, on revient un peu sonné d’une visite, notre latin s’est perdu en route. Il faut tout réé talonner, oublier nos maigres certitudes, repartir à l’attaque.

Tout cela vous le retrouverez dans ce guide dont la seule caractéristique reste la fraîcheur, la nouveauté, l’enthousiasme. Nous restons d’éternels enfants et les restaurants de Paris restent notre bac à sable. Pâtés, châteaux friables, c’est trop bon. Alors commençons tout de suite. Et que ça saute !