Ikéa, au patrimoine de l’UNESCO, please !

Je vous imagine au dessus de ces lignes entrain de vous demander que diable aller faire un tour à l’Ikéa de Paris Nord II ? Oui, que diable prendre le RER B, le bus 640 et sous la pluie, gagner bougies-land et ses lits superposés ? C’est comme ça la gastronomie, non ?! Un jour de la poularde demi deuil le derrière au chaud, le lendemain canapé aux crevettes décongelées,  giboulées et vents sous l’abribus. On en revient du reste comme de chez le dentiste. Soulagé. Pas mécontent au  demeurant, il y a un côte marrant à aller à Ikéa, parce que les produits tiennent la route, ont du chien, de l’astuce. Ils appartiennent à la culture et ses pratiques. Monter une commode à trois tiroirs à quatre pattes, les genoux enfoncés dans les les chevilles de bois devrait figurer dans le patrimoine immatérielle de l’humanité de l’UNESCO. La gestuelle du coup de marteau sur les doigts, les petits cris de phalanges coincées, écrasées et pour finir la danse du scalp lorsque l’engin trône dans la chambre des enfants. En attendant, fissa dans la file d’attente, plateau, verre et couverts.

Paris, Ikéa, salle
Le seigneur des plateaux. Pas à dire, constituer librement son repas fait partie depuis peu d’un authentique privilège. Maintenant, le chef décide de tout. Nous sommes devenus ses jouets. Ici, chez Ikéa, on peut prendre trois desserts, huit petits pains et sept cafés. Personne ne vous le fera remarquer. Tout juste si l’on vous demandera si vous voulez du sucre. C’est épatant. On peut même changer d’avis sans avoir à se pincer les lèvres et s’excuser. Libre de foncer comme sur un hors bord sur les rails en alu, faire marche arrière, de doubler les mises et même de demander un peu plus de frites (ou de riz, ou de ratatouille ou d’épinards). Ca, c’est au poil !

L’assiette. Je vous vois venir et d’ailleurs c’était prévisible. On savait très bien qu’en  choisissant le saumon au poivre, l’épaisse couche d’épices étaient là un peu pour masquer le désastre insipide. Pas méchant au demeurant, juste cadenassé, immobile, barré à mort. J’ai bien aimé le canapé aux crevettes car la faim commençait à tenailler et les crustacés blanchâtre et réfrigérés arrivèrent à point nommer avec, volupté suprême, les frites du saumon pour faire de l’inédit . Même le Fooding aurait aimé à l’instar d’une tartelette aux amandes et à la mousse (à raser, chantilly?) désinvolte en diable, mais fréquentable avec une bonne gorgée de coca light.

Paris, Ikéa, crevettes
MAIS ENCORE…Le service. Désolé, il n’y en a pas. C’est pas mal d’ailleurs ; les cantinières sont expéditives mais courtoises, la caissière encaisse.

La clientèle. De tout : des seniors désoeuvrés, des familles dans la dèche mais joyeuses, des collègues de bureaux, des commerciaux. Très peu de juniors : ils sont tous au Mac Do situé à une portée de boulette de viande d’ici.

Est ce bon ? Non.

Est ce cher ? Non, presque donné pour le menu enfant à 2,40?€ ; le saumon à 6,50?€ était tout de même rude à digérer (sans doute le chocolat avec frites et crevettes n’ont pas arrangé les choses).Faut il y aller ? Non, ou alors  pour le trip global (lits jumeaux + tarte au daim).

Ikéa restaurant, Centre commercial, Paris Nord II. Attention ni réservation, ni voiturier. Du lundi au dimanche  de 9h45 à 11h, petit déjeuner à 1 euro ; pour le déjeuner du lundi au vendredi de 11h 15h, diner jeudis et vendredis de 18h30 à 21h30. RER : station parc des expositions.

 

  • Pascal Boissière
    5 janvier 2012 at 11 h 47 min

    Une note pour « meubler » ? Certes pas.
    (Bonne année !)

  • Sfermigier
    5 janvier 2012 at 13 h 47 min

    Pour info (rigolote):
    « Shanghai IKEA restaurant becomes old people’s blind date site »
    http://www.chinawhisper.com/shanghai-ikea-restaurant-becomes-old-people%E2%80%99s-blind-date-site
    S.

  • la femme de George
    5 janvier 2012 at 16 h 26 min

    Juste pour vous dire que vous êtes devenu mon guide du routard préféré…
    Venise, j’ai noté toutes vos adresses, suivi tout vos conseils et le week-end là bas était p.a.r.f.a.i.t !! Nous nous sommes beaucoup perdus dans les ruelles et j’ai adoré.
    merci
    La prochaine virée c’est COpenhague à la fin du mois et comme pour Venise, mes fiches sont prêtes
    Bon… si vous avez un tuyau pour choper 2 réservations chez NOma parce que là pfffff no way !!
    Je vous souhaite une belle année 2012 et …(encore)merci
    🙂
    La femme de George

  • Sebastien
    6 janvier 2012 at 8 h 07 min

    Au moins le restaurant Ikea est coherent : les prix sont aussi bas que la qualite. Les produits de l’epicerie sont en revanche bien meilleurs, notamment le saumon gravelax et les harengs.

  • QPR
    6 janvier 2012 at 10 h 09 min

    Avec IKEA on reste dans le haut de gamme des cafétaria de masse. A mon avis là ou on touche le fond c’est chez FLUNCH.
    Mon verdict IKEA (moi je fréquente celui de Nantes atlantis) obtient BB+ et flunch CCC-.

  • cyril perrin
    11 janvier 2012 at 23 h 01 min

    bonjour,
    je fut bien étonné quand Roger Feuilly m’a parlé de votre critique culinaire chez IKEA, car voyez-vous, mon amie et moi avions fait de même en décembre.
    vous trouverez ci-dessous le lien vers ma vidéo.
    https://s-static.ak.facebook.com/rsrc.php/v1/y0/r/RGEKQiREe4a.swf?v=10150528841412193&ev=0
    bien à vous
    cyril perrin

  • Location voiture agadir
    14 janvier 2012 at 2 h 34 min

    Vraiment heureux de publier mon commentaire sur ton blog.
    Je suis heureux que vous partagiez cette information utile avec nous.Bonne continuation