Allez, un petit tour de manivelle ouin-ouin pour ce guide où j'ai beaucoup appris auprès de Christian Millau et Henri Gault…(1981-1985)…
Mine de rien, une sacrée révolution se joue dans les guides gastronomiques. Certains disparaissent, d’autres se tassent : l’internet est passé par là ; l’avenir galope devant sans même se retourner. Ce qui arrive au guide GaultMillau est sans doute le plus symptomatique. En une saison, il est passé de 3460 tables à 5000 adresses, score impressionnant lorsqu’on sait le temps que prennent les enquêtes, les coûts qu’elles entraînent.
Même le Michelin, si vertueux en la matière, est bien obligé d’admettre dans des silences aménagés qu’il ne peut visiter toutes ses adresses au moins une fois dans l’année. Si le GaultMillau passe à la vitesse supérieure, c’est qu’il est entré en phase hautement commerciale avec le groupe Smart&Co, leader mondial des coffrets cadeaux, et propriétaire de la filiale lafourchette.com, spécialisée dans les réservations de restaurant.
Le restaurateur qui choisit de s’y abonner à de fortes chances de se retrouver l’année prochaine dans le guide jaune et qui sait, hériter d’une toque, celle-ci tombant maintenant comme des giboulées. Sacrément malin mais doux Jésus, quelle accélération du genre. Ce guide qui fut une école de critique et d’écriture gourmande, un véritable accélérateur de particules, un nettoyeur impitoyable, change de vie.
Rien de blâmable en soi, mais quel goût de bizarre de voir de piètres tables caracolées avec des toques, ce qui était il y a une dizaine d’année comme une récompense magnifique. Bah, l’avenir semble être passé ailleurs. Comme dans les vignettes de notre enfance, c’est à vous et à nous, de savoir, où il se cache. Il ya un lapin dans le paysage, sauras-tu le trouver ?
Guide Gault Millau France 2011 : Les meilleurs restaurants et hôtels
VF
17 décembre 2010 at 9 h 28 minTrès bel article…malheureusement le G&M n’est pas le seul, son cousin tout de rouge vêtu a suivi pareil chemin depuis bel lurette!
Alain de Rungis
17 décembre 2010 at 14 h 21 minOctobre 2011 , sera en librairie le guide du Club Prosper Montagné ( réservé jusqu’à présent pour les membres du club ) non seulement une sélection de restaurants tous testés par les membres du club ( plus de 1200 membres en France ) mais uniquement que les restaurants recommandés par les membres mais également , une selection de maisons de qualités dans le secteur alimentaire .
La devise du club : on ne fait du bon qu’avec du très bon ….
Pas de copinage, pas de pression puisque le guide est financé seulement par le club .
La sortie du guide sera annoncée sur le site Internet du club , sera mis en place également un blog présentant chaque semaine un restaurant sélectionné .
A suivre …..
JS
17 décembre 2010 at 14 h 34 minEst il question du Buffalo-Grill dans cette édition ? Rapport au lien http://francoissimon.typepad.fr/simonsays/2010/12/buffalo-grill-experience-inoubliable.html (mauvaise blague, usurpation, les deux à la fois ?)
Isaac
17 décembre 2010 at 22 h 08 min:o)
Bien vu.
stephane
18 décembre 2010 at 7 h 17 minJe trouve au contraire que le GaultMillau vit avec son temps. Le Groupe Smart & Co a au moins compris les avantages du net , avec son service de resa en Ligne lafourchette.com qui permet de prendre la température en temps réel d’autres adresses que les inspecteurs n’ont pas dans leurs réseaux. Cette fois ce n’est plus un seul homme qui juge de la pertinence d’une table, c’est le consommateur, celui qui paie sa note et qui joue le critique. Je trouve que c’est plutôt une belle utilisation du mode participatif.Le g
GaultMillau est du coup le guide en ligne le plus a jour. Je comprends que cela puisse déranger, mais il faut vivre avec son temps…
S Lloyd
20 décembre 2010 at 1 h 22 minQuand Gault Millau est apparu, tous mes potes furent enthousiasmés. Pour eux, c’était le renouveau de la critique gastronomique, le guide à suivre. Mais que ca soit Gault Millau, Michelin ou autres…ca demeure un Guide fait par des etres qui comme vous et moi ont leur préferrences et limites.