Flo, la folle illusion des brasseries

Flo, cabillaud

Il n'y a pas longtemps, pour le Figaroscope,  je suis allé faire un petit tour du coté de cette superbe brasserie du Xeme arrondissement…

 

Véritable arrondissement, solide sur ses jambes, le Xeme à la gastronomie toujours hasardeuse. Elle eut du coffre naguère, chercha ses marques par la suite, flotte aujourd’hui. C’est un quartier incertain, regrimpant sa colline. La nuit, cet arrondissement a de la gueule, les rues sont bien taillées, suffisamment étroites pour magnifier les pénombres, jouer avec les lumières. Lorsqu’il pleut, c’est encore mieux. Ombres furtives, miroir d’asphalte et en plus, vous avez réservé dans une adresse de légende, Flo. Dans les années 50, sa cour était <campagnarde>, son téléphone PRO 13-59 ; Jean Paul Bucher (le fondateur du groupe revendu depuis) en fit son acquisition en 1968…

Le service. Il a beaucoup de tenu, de la légèreté (la réservation prise 45 minutes avait été mangée, comme quoi il y a de l’appétit). Il virevolte, joue du tablier, le directeur de salle a une faconde extra, on le sent dans son assiette et du coup, nous dans la notre.
Langoustines. Sur les six langoustines, une sentait mauvais et les cinq autres étaient soient cotonneuses, soit gelées et cotonneuses. À 31 euros, le trauma glaciaire, c’est sacrément cher payé.

Cabillaud. Plat désenchanté, ramant à contre courrant, trop sauces,  sans esprit jouant sur la dimension nourrissante mais teufteufant dans la montée. Hou la la…Entrecôte réglementaire avec goût de grill et frittes en grands échalas distraits.
Café liégeois. Sa chantilly a une douce dimension rêveuse avec sa mousse compacte et quelques grains de café, mais la glace est plantée comme si elle avait été se taper une clope avec les langoustines. Résultat, elle est entre granité et crème compacte.

MAIS ENCORE…La clientèle. C’est elle qui sauve le genre. La brasserie compte trop souvent sur elle pour faire tout le travail. Il faut dire que celle ci est en pleine forme : anniversaire, vaste tablée (celle proche de la nôtre grimpait à 26 unités sonores), famille décomposée, couples chauffant les gommes…C’est extra ! On est dans l’illusion, on se persuade au beaujolais pichet que l’on va passer une bonne soirée et personne ne vous contredira. D’autant que les garçons ont la bonne idée de ne pas vous demander : <Ca a été ?>. En fait, la soirée fut aussi bonne que l’assiette fut mauvaise. Comme quoi, il n’y a jamais de morale dans ce genre d’affaires.

Est ce cher ? 130 euros en zigzaguant, comme quoi, la brasserie reste un lieu rudement cher pour ce que c’est…

Faut il y aller ? On peut pousser la porte, regarder le beau décor de brasserie d’antan et ses boiseries, son déclin touchant mais dîner, humm…

Brasserie Flo, 7, cour des Petites Ecuries, 75010 Paris (01.47.70.13.59). www.floparis.com

 

 

  • Marc
    10 janvier 2011 at 13 h 54 min

    Je suis toujours sidéré, en parcourant vos petites relations gastronomiques, du nombre assez exorbitant de vos fautes d’orthographe, de style ou de syntaxe.
    Un exemple: « la réservation prise 45 minutes avait été mangée, comme quoi il y a de l’appétit ».
    Franchement, qu’est-ce que c’est que ce charabia?? On ne comprend rien. Et je passe sur les (nombreuses, beaucoup trop nombreuses) fautes d’orthographe ou maladresses stylistiques qui rendent si pénible la lecture de vos articles.
    Vous avez un certain sens de la métaphore, vos images sont parfois aussi percutantes qu’une entrecôte bien saignante au Paul Bert, mais, sans vouloir être désagréable, vos textes ressemblent à une ratatouille indigeste… C’est un peu le drame de cette cohue de folliculaires qui (pardonnez-moi) se prennnent un peu trop vite pour des écrivains, et cherchent à « faire du style » en oubliant les règles de syntaxe les plus élémentaires…
    Cela dit sans acrimonie: je suis assez « client » de votre blog, mais je préfère nettement, vous l’aurez compris, vos reportages vidéo… Et je suppose que je ne suis pas le seul.
    A part ça, bonne année!

  • Nicolas
    10 janvier 2011 at 15 h 00 min

    C’est pour ça qu’il faut prendre des huitres!
    NB: +1 sur les fautes d’orthographe récurrentes.

  • Marc
    10 janvier 2011 at 15 h 49 min

    « Huîtres » avec un accent circonflexe, évidemment… 😉

  • Alain de Rungis
    10 janvier 2011 at 19 h 00 min

    et pourtant il y a 30/40 ans , c’était la meilleure choucroute de Paris et un des plus beau banc d’ huîtres ( avec Bofinger à la Bastille ) mais depuis quelle dégringolade , un des anciens directeurs que j’ai revu dernièrement en avait presque la larme à l’oeil …..

  • hotel CDG
    11 janvier 2011 at 10 h 54 min

    Delicieux! Merci pour votre avis.

  • Martine Vatel-Toudire
    11 janvier 2011 at 11 h 58 min

    « La brasserie compte trop souvent sur elle [la clientèle] pour faire tout le travail. » C’est tellement juste. Mais c’est ça qui est plaisant dans ces lieux-là.

  • CJ
    14 janvier 2011 at 19 h 16 min

    Je vous donne raison, après une très agréable première tentative, tant au niveau de la qualité des produits, des cuissons et du serice, j’ai malheureusement constaté qu’il ne s’agissait que d’un feu de paille lié à l’ouverture. A chacune de mes visites suivantes la qualité des plats s’est dégradée.
    Aquand le résultat de vos visites japonaises ?
    Bien cordialement

  • Ln2
    25 janvier 2011 at 1 h 30 min

    Oui, je confirme, il y a des fautes d’orthographes assez monstrueuses. Malgré tout, ce style est sans égal pour parle de bouffe, et je suis sidéré de me rendre compte que quand je lis du Francois Simon, je l’entends.
    Merci pour vos découvertes.