Il y a peu cette visite de ce restaurant effectué pour le Figaroscope …
Dans la rue Saint Dominique et les alentours, on pourrait compter les restaurants. Il doit bien y en avoir une cinquantaine. Des bons, des moins bons et des médiocres (une pincée de nuls). Grosso modo, ils entrent dans de bons paniers en osier, et à qui sait prendre son temps, le choix est aisé tant aujourd'hui, les tables sont dans une posture. Un photographe semble vouloir arrêter les temps devant les marches de la mairie. Ne bougeons plus ! Et la cause est entendue. Pourtant, il en est aussi des vivaces qui refusent, qui vivent, se cabrent et essaient de s'en sortir (de la nasse). Dans la petite rue Augereau, la nuit tombée, seule de la Laverie automatique jaillit la lumière. Une jeune fille blonde en cheveux attend que son linge soit séchée. Elle tourne dans la pièce comme un papillon prisonnier. En face, les façades des immeubles, et au pied de l'un d'entre eux, un restaurant discret qu’il serait bien délicat de dénicher ainsi, à la volée. Il s'appelle FL Restaurant (la tour joue dans la perspective). J'y étais allé avec quelques amis impérieux qui me masquèrent par leur tempérament et leurs propos, celui du cuisiner. Lorsqu'à la fin du repas, un monsieur bien de sa personne se rapprocha du chef et lui tendit la main pour le féliciter. Le restaurant étant assez confiné, sans avoir à tendre l'oreille, il tint se propos que je vous délivre : <Vous savez, il y a plein de bons restaurants dans les alentours. Ils font un peu la même chose. Mais vous, vous avez le courage de faire votre cuisine, continuez, on reviendra!>. Du coup, j'y suis retourné.
L'ambiance. La salle est un peu figée dans son dispositif, ses gris et ses éclairages. Les convives ne font pas grand chose pour allumer le feu. Qu'importe, votre compagnie fera le reste. C'est cela aussi certaines tables, il n'y a pas de grand Sabbat, juste une intimité claudiquante. Cela a son charme…
L'assiette. C'est vrai, elle n'est pas comme les autres. Elle porte en elle comme une nostalgie des plats classiques tout en se postant dans le siècle présent. Il s'agit là d'une musique personnelle donc, intimiste, avec des plats sortis devant vous (la cuisine est ouverte et l'on voit le chef , Nicolas Valanchon, courbé au dessus de sa passion). Perdrix rouge avec ses suprêmes rôtis, les cuisses confites, mousseline patate douces et choux pack choy ou encore ce cabillaud et son mousseux de pomme de terre au foie gras tiédi, grenade et roquette…Voici de la cuisine appliquée , sourcée en province (Amiens) sans être insistante et intrusive, bien posée comme on le dirait d'une voix…
MaiS ENCORE
Le service. Une jeune femme tout en observation et gentillesse, conseillant des vins qui ne vous font pas faire la culbute. A l'écoute.
Est ce cher ? Pour 81 euros, vous tenez un diner avec une cuisine d'auteur. Cela passe. Formules au déjeuner à partir de 16€.
Faut il y aller ? Si vous êtes dans le coin, assurément.
FL Restaurant, 1bis, rue Augereau, 75007 Paris. Tel. : 01 45 51 06 04. fermé dimanche et lundi (au déjeuner). Métro : Ecole Militaire.
stephanie Gay
8 décembre 2011 at 9 h 39 minje confirme, c’est excellent et le chef vraiment sympathique. enfin une gastronomie accessible.Les prix sont très doux et les plats copieux
stéphanie
sandra
8 décembre 2011 at 15 h 25 min« le chef (…) courbé au dessus de sa passion »
De ces phrases qui vous dessinent des rêves, et placent le barre bien haut pour ce Nicolas Valanchon… il a intérêt à garder le même angle de courbure devant les hôtes qui vous auraient lu avant de s’attabler chez lui!