Régulièrement, le Figaro Magazine accueille une chronique baptisée <oblique>. C'est un lieu fort accueillant pour cheminer de la sorte…L'un des derniers sujets publiés il y a quelque semaine évoquait la mélancolie. J'ai pensé vous le proposer aujourd'hui…
Coup de mou, contrariétés, portière de voiture rayée. Nous vous l'accordons, la vie n'est pas toujours tendre. Mais plutôt que de promener votre air de Droopy (tue-l'amour garanti), permettez-nous de donner un coup de règle sur la table.Un peu de tenue, please. Un gentilhomme digne de ce nom, s'il est avisé, peut utiliser le chahut de la crise comme cela arrive de faire lorsqu'une panne d'électricité tombe sur un réfectoire de pensionnat. Cris de chats, de chiens, de chouettes, petits-suisses volants, pince-culs… Ça y va dans tous les coins. Lorsque la lumière revient, c'est sur un océan de faces angéliques. La mélancolie procède du même genre. Ce genre penché peut se déployer sous le couvert de trouble. Les endoloris en velours noir, hostiles au réel, livres prédécoupés sur les plateaux des cafés ont toujours de beaux jours devant eux.
Érotiser sa mélancolie, la bouche carmine appartient à un registre certes mince mais hautement jouable. Il faudra alors y aller droit devant. Ne pas faire les petits bras à la niflette économe, aux pantalons pochés aux genoux. Non, un minimum d'attention à soi et faudrait-il se crotter qu'on y passera l'après-midi.
La tristesse a sa noblesse. Elle ne saurait être banalisée et promenée comme un chien encombrant. C'est elle qui vous tient en laisse. Dans ces cas-là, autant ne pas tirer sur la corde. Comment dissoudre la tristesse. Il faudrait l'accueillir, sonder ses entrailles et localiser l'origine. Ce n'est pas si difficile. Asseyez-vous ou, mieux, marchez. Faites le tour du quartier, au retour, devant la porte, il y a la réponse.
Alors, on la masse avec toutes sortes de préparations. On file voir un vrai bon film. Une exposition. Un bel arbre. On peut même le prendre dans ses bras. Les gros ont le coeur tendre. On entend leur respiration. D'autres tristesses se traitent à la hussarde, un verre de vin et soudainement, le niveau du soleil remonte. La vie n'est pas si compliquée. On peut s'emmurer dans sa mélancolie, en faire ses armoiries. Une nouvelle fois, celles-ci ne se cachent pas sous un paillasson. Panache que diable. Hier soir, dans ce dîner si courtois, l'un des convives attira l'attention en découpant le lard des pâtes. Sur des biscotos assez respectables, il y avait, admirablement tatoués (en typo wide latin), juste ces deux mots: carnage et mélancolie. Non loin de ce bras, une créature extraite d'un défilé de mode dilatant ses exquises prunelles sur ce membre anobli. Tout compris. Respect.
almaserena
7 juin 2013 at 2 h 31 minAU SECOURS !!!! ALERTEZ LES MEMBRES ANOBLIS AUX PRUNELLES EXQUISES !!!!
NON MAIS ALLÔ QUOI ???? C’EST COMME SI LE CHRONIQUEUR N’AVAIT PLUS LES CROCS…
Nina
9 juin 2013 at 11 h 56 minqu’est ce que ça à voir avec la gastronomie, vous faites dans la Pléiade ou quoi ? ça devient nul votre truc !
LobsterMayo
10 juin 2013 at 2 h 47 minCe n’est pas cela que je cherche dans votre blog chaque matin, c’est devenus ennuyeux d’ailleurs vous n’avez plus de commentaires de lecteur c’est à sens unique, vous vous faite plaisir.
camilla
12 juin 2013 at 8 h 04 minle meilleur blog gastronomique à l’heure actuelle est celui d’Alain Kritchmar pour le club Prosper Montagné, le Bottin Gourmand et le magazine Régal, allez y jeter un coup d’oeil , c’est bref, précis, belles photos et surtout pas de discours inutiles, ça parle de gastronomie et uniquement de gastronomie ,
Camilla
Walkan
12 juin 2013 at 8 h 29 min@Camilla
Je confirme, le blog d’Alain est ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle et surtout depuis qu’il a rejoint le Bottin
Nina
12 juin 2013 at 19 h 23 minêtre ou ne pas être telle est la question…