Diner de rupture à l’Emporio Armani Caffé

C’est à se demander si parfois les nourritures n’ont pas un pouvoir exaltant. Que se passait il donc ce soir dans les assiettes de l’Emporia Armani Caffé (149, bd Saint Germain, 6eme; 01.45.48.62.15)? Rien de particulier, juste cette excellence onctueuse facturée à prix insolents, la clientèle et sa neurasthénie prospère, les plats de la carte et les vins dont ce  lodai, de Maremma (Toscane) 2004.

Dscn0493 Toujours est il que des éteincelles ont jailli, des mots se sont frayés un chemin qu’ils n’auraient jamais du prendre, une sorte de bretelle d’autoroute à l’envers. Que fait on dans ces cas là? Mettre le coude sur l’appui tête, se dévisser la colonne vertébrale, embrayer la marche arrière. Bien sur que non! Foncer, tout explose. J’ai terminé seul devant une formidable glace au café turbinée à la minute.

(Photo F.Simon)

  • Chrisos
    12 juillet 2007 at 11 h 12 min

    Fermer les yeux et foncer dans le tas en espérant que ça se termine vite et sans trop souffrir?
    Si c’est fini, c’est fini (dommage quand même!), autant voir le bon côté des choses et profiter de ce qui reste. Rester digne.
    Bel exemple de flegme et de sang froid.
    Auriez-vous des origines britanniques?

  • marie
    12 juillet 2007 at 11 h 54 min

    est-ce que la glace aurait été meilleure sans rupture ou est-ce que la caféine a souligné l’instant?

  • gould
    12 juillet 2007 at 20 h 18 min

    J’ai la nostalgie de l’Armani Caffé nouveau né, une époque ou les plats étaient plus généreux, la vaisselle moins géométrique (ah ces horribles assiettes rectangulaires!), et la note légèrement moins salée. Quant à la clientèle botoxée, burburysée, blackberysée, logoisée, elle n’a fait que croître et ça gâche le plaisir.

  • Thierry Richard
    14 juillet 2007 at 3 h 29 min

    Sale temps, bien trop couvert pour un mois de juillet…

  • kitchenette
    18 juillet 2007 at 15 h 23 min

    Les restaurants ont parfois un effet désastreux pour les couples (alors qu’on attend à l’apothéose, on se rend compte que l’on s’ennuie), il y a un joli passage là-dessus dans l’homme qui aimait les femmes de Truffaut. Bon courage…

  • ariane
    18 juillet 2007 at 21 h 21 min

    J’espère que vous n’avez pas fait de bêtise et qu’elle ne vous manquera pas trop !

  • v.
    23 août 2007 at 23 h 25 min

    pauvre chéri, es-tu certain de ne pas l’avoir souhaité? Une de perdue…