Couscous, si peu évident sur Paris…

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Mercredi, dans le Figaroscope, nous nous sommes essayé au couscous! Croyez moi que c'est coton, d'autant que les vrais amoureux de ce plat regardent les restaurants avec une peine si sincère…Alors, j'y suis allé avec mon ami Marc…J'ai adoré ce moment sentimental…

Question couscous,   il est difficile de faire un sujet aussi périlleux, c’est un coup à se retrouver la tête dans le bouillon, de la semoule dans les oreilles et une merguez dans le nez. Thème hautement sensible qui peut vous embarquer une tablée dans l’embardée en une demi-seconde. Aussi, la meilleure des stratégies c’est d’appeler  un bon ami, juif tunisien en l’espèce, et le mettre au pied du mur. Croyez- moi, en un quart de tour, la table est réservée et notre homme vous attend le mouchoir à la main, la larme à l’œil. J’exagère car c’était plutôt le contraire, lorsqu’il m’a parlé de son shabbat, de ses plats en sauce. Lorsqu’il m’a demandé de saucer son plat de mloukia (une saucisse dans une sauce dense comme du pétrole, parfumé à vous faire tomber à la renverse), cela m’a profondément touché, comme du reste l’accueil, familial mais pas envahissant ; l’ambiance chaleureuse, si gentille. Je me suis trouvé sot de laisser un peu de viande et de légumes, un brin idiot de ne pas être plus chaleureux dans la vie.

Le couscous. Qu’est ce qu’un bon couscous ? Bien sûr la semoule fine, roulante, parfumée, présente. Bien sûr, le bouillon pas trop huileux, goûteux, légèrement relevé. Les viandes, la boulette, les pois chiches. Tout cela doit être  à la hauteur mais surtout, l’ingrédient le plus important, c’est le sentiment, le sourire de fierté lorsqu’il est servi ; la modestie aimable, l’humilité rayonnante. Le reste n’est que théorie, doxa et blabla. Ici, notre couscous avait de la santé, la boulette était superbe, bonne, faite du matin, élégante même. Bouillon parfumé, semoule aristocrate. Il est vrai que le regard de mon camarade était comme une interrogation qui n’aurait pas supporté la réserve ou la tiédeur, mais j’ai adoré alors que j’avais un appétit de crabe marchant en arrière. Service. Adorable, gentil comme tout, débordant de bonne humeur et d’humanisme. Chouette . La clientèle, comme vous l’imaginez ! La Goulette en direct, une sorte de pays reconstitué, même plus besoin de soleil, il est sur tous les visages. C’est un peu le restaurant familial, mieux encore, le restaurant sentimental. Irrésistible. Faut y aller ? J’y retournerai bien avec mon copain.Est ce cher ? Comptez 25 euros, donc tout va bien, fils. Formule au déjeuner à 19 euros. 

La Corniche, 77 boulevard de Courcelles (01. 42. 27.38.97) Métro Courcelles. Carte spéciale proposée le vendredi soir et le samedi. Fermé le dimanche. Plus d'Infos MAP

 

 

  • Alain de Rungis
    25 novembre 2010 at 11 h 40 min

    Que se soit le coucous chez les Sefarad ou le gefelt fish chez les Ashkenaze , c’est toujours maman qui fait le meilleur !!!
    ps : La Boule Rouge , 1 rue de la Boule Rouge 75009 Paris est pas mal du tout surtout pour l’ambiance ( bonne kemia , bonne bkelia et bon hasban ) , pour le gefelt fish , y’avait que ma maman ….

  • Miss Gourmandise
    25 novembre 2010 at 16 h 12 min

    N’empêche que rien ne vaut le couscous fait maison! Ce qui me fait mal au cœur c’est cette présentation dans les restaurants; bouillon tout seul, légumes tous seuls, semoule à part, cela m’avait scandalisé la première fois! mais bon si les clients aiment…

  • Hercule Poirot
    25 novembre 2010 at 16 h 56 min

    pour les vrais connaisseurs de couscous,comme la bas, un seul nom Jean Pierre Garbit.En 6 minutes c est fumant dans l assiette.
    Enjoy!

  • casam
    25 novembre 2010 at 20 h 17 min

    le meilleur c’est celui du bec fin chez Said, le méchoui est d’une qualité incomparable et les prix jamais vus sur Paris…15 rue du faubourg st martin…

  • Lucia
    26 novembre 2010 at 10 h 17 min

    Mah, François, je suis d’accord avec vous sur la difficulté de trouver un bon couscous à paris.
    je vais essayer celui que vous indiquez même si il est clair que vous êtes toujours bien servi et en plus avec le sourire si c’est un copin qui vous envoie… 😉

  • rfe
    28 novembre 2010 at 17 h 42 min

    Depuis 1961, La Table de Fès pratique le couscous (6, rue Sainte-Beuve, 6ème). La propriétaire, Lyliane Bert, est la belle-fille du regretté Aïssa qui exerça avenue Denfert-Rochereau et que vantèrent jadis Gault et Millau comme le meilleur restaurant marocain de Paris. C’est une doudou marocaine qui est au piano. Elle applique scrupuleusement les préceptes de celui qui fut filleul de Lyautey, enfant de troupe de la Légion devenu capitaine de l’armée française. Lyliane, elle, a son caractère, elle reçoit un peu comme dans un bouchon lyonnais, mais sa semoule arachnéenne et son bouillon dégraissé sont tout-à-fait remarquables. Et les boulettes servies saignantes très goûteuses. C’est cher, mais généreux.

  • S
    30 novembre 2010 at 9 h 11 min

    Cher François, celui de ma belle mère est incomparable. A part ça, je prescris de s’y mettre et de le faire « à la marocaine » ( c’est quand même le meilleur) avec de la semoule moyenne ( les citadins prennent de la fine et jouent du sucré salé) et des légumes de saison : en hiver de la courge et du potiron par exemple. Le couscous n’est pas un plat figé, c’est un mode.