Clover: ira t on ? Pas évident…

DSC00286Régulièrement pour M, le supplément du Monde, je me rends dans des restaurants. Cette fois ci, ce fut Clover. Voici mon sentiment…DSC00285

Métronomiquement nous tombent ces petites bombinettes, pointues en diable, bravant la mitraille et les paradoxes (le chef officie dans un autre restaurant). Cela s’appelle Clover (« trèfle » en english) comme s’il fallait défier la chance, et infantiliser la « novation » (l’usage de l’anglais). Jean-François Piège a voulu, avec son épouse, Elodie, faire une petite table conviviale mais cogitant ferme.

DSC00289Ne pensez pas qu’ici on fait des terrines de foie de volailles et de l’osso-bucco. Non, place au verbatim contemporain : quinoa craquant, aubergine, sésame noir, saté, puis poularde de la cour d’Armoise, riz au comté, jus au Château-d’Arlay, pour terminer avec une courge butternut au four vanille-rhum. Ça pose tout de suite. On est immédiatement balancé sur le haut du pavé, celui-ci, du reste, servant de support chaud (le pavé donc, si vous ne suivez pas) à… une coquille Saint-Jacques.DSC00292

Autant dire que le badaud est esbaudi, d’autant que le coude-à-coude est de rigueur : la table d’hôte démarrant de la porte pour terminer en cuisine ouverte. Clientèle de foodies se pâmant en articulant, vibrations gourmandes. A propos, est-ce bon ? Oui, c’est intéressant. Y retournera-t-on ? Non. Trop serrés.

Clover5, rue Perronet, Paris 7e. Tél. : 01-75-50-00-05. Fermé le dimanche et le lundi. Menu déjeuner à 28 €.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-styles/article/2015/03/11/clover-tient-le-haut-du-pave_4587663_4497319.html#aoL8j73TXQmd4sSR.99

  • Ratatouille
    18 mars 2015 at 15 h 24 min

    « Clientèle de foodies » ! Assurément avec John Talbott’s sur votre première photo 😉
    http://johntalbottsparis.typepad.com/

    Pour ma part, j’étais à sa gauche avec ma gauche un autre critique aux inflexions de voix moins tonitruantes !
    J’étais cerné pendant ce déjeuner du 30 décembre dernier 😉
    Fidèlement

  • Lavauzelle
    31 juillet 2015 at 0 h 10 min

    Ah ! Une remarque… Ayant déjeuné, par hasard, en face de Clover, dans un restaurant italien de bonne facture, j’ai regardé, pauvre provincial que je suis, ce restaurant sans nom, circonspect… Et ce n’est que par la suite que j’ai compris que j’étais passé devant Clover… Abri, cette excellente adresse, joue la discrétion avec sa feuille A4 scotchée sur la vitrine… Mais là, rien… Seule possibilité pour pouvoir manger là : en être, furieusement, être connecté, être de la bonne tribu… Bref, autant dire que c’est insupportable… A quand le restaurant sans le cuisinier (bon, ça, on connaît…), sans les clients, sans rien à manger… A quand des ripailles virtuelles, chacun son IPhone dans la bouche et son espuma dans les poches ?