Parfois lorsqu’on retrourne dans une adresse, on a une petite frayeur. Et si le restaurant s’était délité, avait perdu de sa percussion ? Si onl’avait enfermé dans sa réputation comme dans une gangue? En arrivant au Comptoir du Relais, d’Yves Camdeborde (9, carrefour de l’Odéon; 01 44 2707 97), une chose m’a tout d’abord supris. A 20 heures, il n’y avait pas un chat ! Comment donc la table serait elle aussi tombée aussi vite?! Que nenni. Sachez qu’en semaine, le service commence à 20h30. Et là, le talent de Camdeborde est toujours aussi précis. On parle d’une cuisine bistrotière en évoquant sa table. Je ne pense pas, tant elle est dans une sorte de vérité frontale et bigrement présente. On pourrait servir ces plats dans un palace -dont le chef est issu- que personne ne trouverait à redire. Il y a juste les prix qui changent ! Pour 60 euros, voici la sarabande:
Coque d’araignée de mer petits pois et gelée de crustacés; tentacule de poulpe entière, mousseline de fenouil croquant aux graines de pavot. Puis pigeon de la ferme du Grit, rôti sur l’os, purée de carottes au fouin, pommes tonneau et févettes; après le superbe plateau de fromages de chez Sanders (les meilleurs, au marché Saint Germain) et enfin un melon Philippon de Gadeloupe, sirop glacé au miel de Corse et gingembre. Et voila, impec, Camdeborde est toujours bien en place !
Pantxoa
28 mai 2013 at 18 h 25 minC’est sympa de nous mettre l’eau à la bouche, mais on fait comment pour obtenir une table le soir ?
Pour moi c’est mission impossible…
Panda geant
28 mai 2013 at 20 h 19 minPantxoa, vous ne ratez pas grand chose…
2ds
29 mai 2013 at 23 h 42 minLe mieux pour avoir une table est de téléphoner le midi pour le soir : les tables sont en général retenues pour l’hôtel mais il y a des désistements.
La table est bien, mais la carte des vins n’en est pas digne : trop chère, trop bancale.
Je suis étonné du service débutant à 20h30 : cet hiver, c’était encore 20h.