Café des Musées, ah, si j’habitais au dessus …

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Cela me rend dingue. Quand je pense que je ne connaissais pas cette adresse! Ce qui veur dire, qu'à Paris, il ya des dizaine de tables comme celle ci que je ne vais tarder à vous présenter… Voici donc le papier paru dans le Figaroscope il y a quelques jours…

 

L’addiction d’un restaurant, c’est en fait ce que nous recherchons. Nous ne voulons ni esbroufe, ni vertiges gothiques. Ni nécessairement être collés au plafond. Juste de la sympathie pour le diable. Un grain de sel, une touche de chocolat, un nuage de chantilly. Voilà comment on revient à quatre pattes dans une adresse. Elles ne sont pas forcément grandioses, ni cinglantes ; juste posées sur votre chemin. Ce doit être celui du songe, de votre enfance : un riz au lait, un poulet rôti, un pavé moutarde (ah, celui de chez Georges !). Il doit y avoir dans notre petite tête de moineau, deux ou trois élastiques à tirer. Et voilà la belle affaire. Au hasard, une table bigrement bien ficelée, le café des Musées…

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La cocotte de légumes. Grand classique décliné un peu partout avec parfois un brin de distraction. Après tout, il est difficile de <marger> avec ce genre de plat. Vendre une fortune un radis n’appartient qu’aux grands prêtres du genre. En dessous, on évite souvent ce plat pour anorexiques. Il n’y a, semble t il, pas de travail : juste délivrer les rondelles de patates et de carottes. Le chef pour tout dire ne se sent pas convoqué dans ce genre d’exercice de demoiselle, il préfère la castagne avec le poil, la bête, le sang, le feu, la grotte. Pourtant, les temps changent. Le légume devient un axe majeur. Ici, la cocotte est scélérate parce qu’elle est sacrément bien faite. Chaque légume (il y en a une dizaine de différents au moins)a été cuit dans son coin, mijoté dans le beurre, puis réuni au dernier moment pour une dernière cuisson. Voilà la recette magique d’un plat biblique. Une pointe de sel (lui, il est d’une justesse d’enfer) et vous vous retrouvez au centre de cette récréation colorée. C’est un pur enchantement.

Dessert. Autre démence de l’endroit, les tartes du jour. Ce samedi, la quetsche était à l’honneur. Très correcte, mais j’étais encore dans le songe des légumes, affalé sur la banquette tel un bienheureux. Le service. Grands garçons et une jeune fille encadré par un monsieur quadrillant à mort le restaurant, cela fait une sacrée équipe avec des serveurs prenant leur pied à jouer leur rôle. <On en fait un peu trop> demande l’un à son collègue.Pas du tout, jamais assez. Estimable.Est ce cher ? Ca va, dans les 20-30€.

Faut-il y aller ? Qui retourne avec moi ?

Café des Musées, 49 rue de Turenne, 75003 (01.42.72.96.17). 12€ la cocotte de légumes ; sinon comptez 30€. Ouvert 7 jours sur 7 ; samedi et dimanche, service jusqu’à 15h30. Petits-déjeuners également. Photos F.Simon.

 

  • Paul HAFRIRE
    12 novembre 2010 at 18 h 10 min

    Super adresse quand on est dans le quartier mais le monsieur quadrillant à mort le restaurant il est vraiment fatigant…

  • Dibi
    12 novembre 2010 at 18 h 47 min

    Moi je veux bien y retourner avec vous ! C’est vraiment un de mes préférés à Paris, un des rares où je revienne régulièrement. On y est bien, vraiment, rien à rajouter.

  • Patrick
    13 novembre 2010 at 2 h 02 min

    Ben heureusement que je traine sur d autres blogs…Ce cafe je le frequente depuis 2007 grace a ce blogueur americain!
    Shame on you…..
    http://www.davidlebovitz.com/2007/09/caf-des-muses/

  • BalthazarB
    13 novembre 2010 at 9 h 42 min

    De loin la meilleure adresse d’un coin totalement sinistré (j’y habite). Clientèle enjouée mêlant touristes ravis, galeristes du coin et riverains trop contents de l’aubaine. Les vins sont plus que corrects et le service est en effet épatant. On devrait obliger certains « restaurateurs » parisiens à venir prendre des leçons ici.

  • Falbalas
    13 novembre 2010 at 20 h 48 min

    Je veux bien me dévouer…..:-)

  • Nathaly Nicolas-Ianniello
    15 novembre 2010 at 8 h 35 min

    Cher François Simon, qui a acheté mes premières piges au Figaroscope hiver 90…. aujourd’hui, je dirige une école de cuisine Esprit Cuisine
    ce qui peut vous rassurer, c’est que ce restaurant là, avec cette direction là et l’équipes e chefs (ils sont plusieurs…) n’existait pas dans cette forme lorsque vous habitiez au-dessus
    c’est devenu aussi ma cantine et la cocotte de légumes est parfaite, sans compter, le tartare au couteau avec herbes fraîches et sans oeuf, et même l’entrecôte qui ne sort pourtant pas de chez Desnoyer!
    Nathaly Nicolas-Ianniello

  • Claire
    15 novembre 2010 at 14 h 24 min

    J’adore cet endroit, tout : l’ambiance, l’assiette. Génial aussi pour un café tartine le matin avec le journal.

  • Benoit
    18 novembre 2010 at 13 h 51 min

    Pour me lancer des fleurs j ai du vous adresser un mail voilà 2 ans pour venter les mérites de ce formidable restaurant vous n avez pas du me prendre ai sérieux a l époque allez faire in tour a la Petite MAison de Cucuron dans le Luberon vous m en direz des nouvelles benoit amiel

  • Planet sushi
    26 novembre 2010 at 15 h 10 min

    100% resto du midi et menu du midi obligé !
    Surtout pas la carte ! on y perd le rapport goût/qualité/prix et cela rend le repas assez commun.