J’ai toujours un faible pour les endroits de luxe. Sans doute parce que ce n’est pas mon univers et, par chance, je n’ai jamais été fortuné. Du coup, j’aime côtoyer régulièrement ce monde, histoire d’approcher ce que je ne souhaite pas vraiment dans ma vie. La Maison du Caviar, reprise par Gilbert et Thierry Costes, fait donc partie de cette galaxie. Et ce de façon délibérée. L’addition est très vive, voire dépassant les bornes, mais ce n’est pas grave, car on sait qu’il s’agit là d’un code social. Si vous ne pouvez pas venir ici, ce n’est pas un problème, allez ailleurs et restons bons amis. Le restaurant est superbe dans ses notes années 30 art déco, le service est adorable et nous avions à notre table un maitre d’hôtel extra! Nourritures d’enfants gâtés (caviar, saumon…mais également pâtes, poissons…) naviguant honnêtement, clientèle de haute volée pas toujours des mieux éduquée, tout allait bien lorsque j’ai commandé pour le dessert,ce que je pensais être une pavlova. En fait, il était rédigé « pavlarose ». Celle ci apparut….sans chantilly, une façon de « revisiter » ce grand classique de façon fort discutable, pour ne pas dire débile. Il y avait à la place une mousse à l’eau de rose, ce qui n’était pas blâmable, mais sous un intitulé moins confusant. Heureusement, le tir fut rectifié fissa et apparut la vraie pavlova avec son désordre écoeurant, celle qui nous plait tant…
le 19 / 11 / 2018