Bon, j’ai testé pour vous le bus restaurant: éphémère et inaccessible…

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Jusqu’au 23 septembre, des remorques aménagées, accueillaient amoureux de la table et membre de la nomenklatura gourmande. Problème, c’était complet depuis le début ! Petit récit…
FÊTE Il existe une variété de restaurants étonnants. Ils risquent de ne pas vous plaire pour autant. Ce sont les restaurants où vous n’irez pas. Assez rares, fort heureusement, mais singulièrement recherchés. Dans le cadre de l’opération « Tous au restaurant », organisée par Equip’hotel, sur une initiative d’Alain Ducasse (2010), une douzaine de chefs en vue (Laurent Petit, Frédéric Vardon, Thierry Marx, David Rathgeber…) proposent dans des « resto trucks » des repas à prix bigrement intéressant : 45 euros pour deux personnes avec café, vin ou champagne, appuyant l’animation «votre invité est notre invité ».
C’est plus qu’épatant, encore faut-il avoir les sésames et connaître, avant les autres autant que possible, la façon de décrocher des places. Le resto truck en question (rebaptisé « bus-restaurant », en fait une grande remorque bien aménagée et spacieuse) change de quartier tous les jours et à raison de deux services, au déjeuner et au dîner, accueille 40 personnes.
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En cliquant dès la première seconde de l’opération, nous avons pu décrocher deux places, ce lundi, au deuxième service, à 13 h 30. A l’heure dite, nous sommes là, sous le soleil du Champ-de-Mars. Le premier repas traîne en longueur. La nomenklatura gourmande (les médias en vue et le gratin de la gastro) termine de déjeuner sous l’oeil des caméras et photographes. Alain Ducasse est dans les parages. Il figure, parmi d’autres chefs, en grande photo sur le camion, mais refuse habilement d’être trop photographié. Après tout, lorsqu’on tire les ficelles de ce genre de manifestation un brin autopromotionnelle, mieux vaut être discret. 
Du reste, le premier restaurant mis en valeur par cette opération est un restaurant de son groupe, le Rech, excellente table de poisson animée par un directeur de salle hautement professionnel, située avenue des Ternes et supervisée par Jacques Maximin, l’un des derniers manitous de la cuisine française exerçant à Cagnes-sur-Mer (le bistrot de la Marine). Hélas, ce n’est pas lui qui est là, mais le chef en place, Adrien Trouilloud. Pas grave, à 14 heures, le repas peut démarrer, servi par une équipe surabondante. Beaucoup de professionnels, de fournisseurs et un peu de public, frétillants d’impatience. Et ils n’ont pas tort : délicieux carpaccio de mulet aux oursins rehaussés de baies roses concassées suivi d’un filet de bar coquillages un peu tiède mais joliment cuit, le tout bousculé par une purée rentre-dedans montée au mont d’Or. Le dessert est tout simple mais goûteux : un sablé aux figues cuites et crues. Café et voilà, le tour est joué. 

Comme pour les foires aux vins, où les meilleures bouteilles sont raflées dès potron-minet par les pros, les pékins de base (vous et moi) accourent, tout benêtement les jours suivants, oubliant, en l’espèce, la règle d’un jeu habilement détourné (le food truck et sa démocratie bon enfant) alors qu’il faudrait foncer ventre à terre aux aurores.
Morale de l’ histoire ? Mais il n’ y en a pas, voyons !
photos fs

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  • Replica Handbags
    25 septembre 2012 at 6 h 53 min

    C’est plus qu’épatant, encore faut-il avoir les sésames et connaître, avant les autres autant que possible, la façon de décrocher des places. Le resto truck en question (rebaptisé « bus-restaurant », en fait une grande remorque bien aménagée et spacieuse) change de quartier tous les jours et à raison de deux services, au déjeuner et au dîner, accueille 40 personnes.