Manger léger ? Rien n’est plus simple. Il suffit de manger plus légèrement. De s’arrêter lorsqu’on est rassasié. De manger lentement, en savourant chaque bouchée. En choisissant ses plats comme l’on choisit ses mots, ses regards, ses amis. N’est-ce pas clair ? Encore faut-il trouver les ambassades idoines.
Les restaurants japonais sont souvent des lieux parfaits pour des exercices de plaisir millimétré. Logiquement, le chef au comptoir surveille votre faim, le battement de vos cils. S’il vous sent en appétit, il vous suivra pas à pas comme le font parfois les mimes sur les terrasses des cafés lorsqu’ils emboîtent le pas aux passants. S’il vous sent las, mal foutu, alors il devancera légèrement, fera court, visera au plus juste. Dans le genre, rue Sainte-Anne, il y a quelques adresses extra, dont Bizan.
Le menu sushi y est plus qu’honnête et régulièrement bien dans les variétés de poissons proposés ; leur découpe et la qualité d’un riz servi à température chambrée (c’est-à-dire tiède comme la bouche). Soupe miso, quelques légumes étuvés, un amuse-bouche. C’est parfait pour les appétits ténus. Pour les affamés qui craignent le rétropédalage de la suite, on peut commander des sushis à la pièce, style anguille grillée et sa sauce aigre douce : extra. Belle présentation des assiettes et des plateaux, légèreté des agencements, on a déjà les doigts qui fonctionnent en guillemets, les baguettes qui survolent comme des papillons. Logiquement, lorsqu’on ressort, on est tout neuf.
Menus à partir de 22 €: pour autant de sérénité, de paix à l’âme et de nourritures bienveillances, c’est évidemment un bon plan.
Bizan, 56, rue Sainte-Anne, Paris IIe. Tlj sf dim. Tél. : 01 42 96 67 76. Map
PHOTO/FRANCOIS SIMON
Eliz
17 avril 2008 at 12 h 34 minLe genre d’adresse et de mets qui me séduisent toujours!…ahhh la cuisine japonaise de qualité, on pourrait presque en parler tous les jours!..
KT
18 avril 2008 at 13 h 11 minEt enfin le nouvelle etoile « Guilo Guilo » ouvre ses portes ce soir!
gould
18 avril 2008 at 14 h 15 minPassé devant ce midi. Pas osé franchir le seuil. Intimidé par les prix (trop haut) et par le décor (trop froid).
Me suis replié, et pas déçu, chez Miki, rue Louvois. Menu imbattable (15€) pour 2 entrées (boulettes de patates douces et umaki) et un porc pané fort réussi. Avec en prime un dessert sans prétention (mousse légère au thé vert et chantilly maison) du plus bel effet. Bon, sincère et sans chichi.
Jacques Perrin
18 avril 2008 at 18 h 15 minEst-ce que les suhsis sont préparés devant vous, à la minute ? Si tel n’est pas le cas, comment maintiennent-ils le riz à 34 degrés afin que chaque grain se détache. Bon, pour ceu x qui, comme nous, reviennent de Tokyo, et ont goûté ceux de Mizutani et de Jiro, c’est difficile de régater…
amazed
29 décembre 2010 at 11 h 28 minIl me semble qu’un nouveau chef est arrivé cet été? Et la dernière critique date de… 2008. Pour un blog aussi nipponophile, ca date
Ne serait-il pas temps de revisiter ce temple zen de la gastronomie japonaise a Paris?
D’autant que le propriétaire Toshiro Kuroda est un vrai oenologue du saké, donc il y a sûrement a faire des appréciations érudites sur ce sujet…
A vous lire,
Amazed