Baie de Somme: l’eau a-t-elle un bruit ?

 

 

Baie de somme, ecolodgeR0013681 Baie de somme, éco, petit dej

Chutt, adresse planquée or…

Parfois, on voudrait tout ensemble : de l'horizon, du calme, du silence même. De la nuit qui calme, de mets raffinés, de lits compréhensifs. Pas trop de monde, juste une pincée. Pas trop de sensations, juste une envolée. Pas trop loin de Paris, suffisamment à l'écart. Et puis quoi encore ? Des petits déjeuners cléments, un bain de minuit, des confitures maison, des bicyclettes, la mer, des dunes… Bah, ce doit bien exister… Mais le problème, c'est que, ce genre d'adresses sont spécialement planquées et conservées jalousement par ceux qui les ont une fois approchées. Vous connaissez cela dit l'esprit de cette rubrique : vous rapporter régulièrement des petites pépites de fraîcheur, des menus à 12,50€ en Bourgogne ravissante ; vous éviter les gros écueils de la promo artificielle. Alors cette fois ci, vous voici déposé en baie de Somme, dans un écolodge, le Bruit de l'Eau. A sa tête, un couple courtois et apaisé : Nathalie et Tibo Dhermy, ce dernier étant un photographe réputé dont l'un des derniers reportages boulversants à Fukushima fut publié dans le Figaro Magazine et exposé dans le salon de thé Jugestudo à Paris.

Baie de somme, Eco, chambre
Il y a là quatre chambres d'hôte dans un cadre désarmant : jardins japonisant, petits ponts, roseaux, mares, mouvements sauvages, carex, azalées, avec recoins gourmands (nashi, yuzu, framboises, fraises sauvages), grenouilles débonnaires … Vous êtes là planté sur la terrasse de teck, dans la position d'un héron, prêt à piquer un poisson d'un soudain coup de bec. Mais là n'est pas la question ; l'intérêt de votre voyage réside non seulement dans un paysage magnifique (le Marquenterre, la baie de Somme et ses horizons admirables) mais la cuisine de Tibo. Celui est un dingo de la culture japonaise et par là, de sa gastronomie. Chaque soir (ou presque) il propose un menu kaiseki avec ces successions de petits plats que nous commençons à connaître partout en France. Quelque chose dans l'esprit des tapas, mais plus raffinés : sorte de petits paysages savoureux constitués d'une huître exquise traversée dun filament de feuille de shizo, rehaussé de fleurs de shizo et saké. Ou encore ces moules de bouchot avec des champignons shitake grillés, poivre de Sechuan et shitchimi (les sept épices japonaises). Baie de somme, Tibo, huitres

Autour de la table, les conversations se délient et se croisent. Nous sommes six-sept, à savourer ces instants de paix, de bonté et de partage. Après les sommeils sont baignés par la même qualité, la même bonté. Au petit matin, vous vous réveillez dispos, meilleur et rêvez que le journal du jour vous apporte sur son plateau les coordonnées de ce petit paradis. Les voici :

Le Bruit de l'Eau, 80120 Saint Quentin en Tourmont. Tel. : 03.22.99.09.02.

Chambres à formule week end, 338 pour deux nuits et deux personnes, diner et teptit déjeunes compris. En semaine, pour une nuit, comptez 239 pour deux personnes. PLUS d'INFO WEB

 

  • Hipstagazine.com
    8 novembre 2011 at 9 h 40 min

    Après le Cri du sushi, l’invisible François Simon nous raconte le Bruit de l’eau…
    Nous éclairant toujours parfaitement en matière de succulences diversifiées, nous pourrions en déduire que le Maestro est dans sa période son et lumière…

  • Pascal Boissière
    8 novembre 2011 at 10 h 42 min

    En SOMME, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes (possibles).

  • philippe
    8 novembre 2011 at 13 h 02 min

    Dans la vieille mare,
    une grenouille saute,
    le bruit de l’eau.
    est un célèbre haiku de bashô et je pense que ce couple s’en est inspiré car, oui, l’eau a bel et bien un bruit, mais ce serait quelque peu disgracieux de nommer cet endroit que vous décrivez comme idyllique « ploc » ou « plouf », vous en conviendrez !