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4. la douceur de l’abricot, c’est aussi la nostalgie du doudouk
Lorsque Karen Hakobyan, musicien et fabriquant de flutes, prend son doudouk, un film pourrait s’enclencher. Un paysage mental. Il y aurait beaucoup de nostalgie, mais surtout de la douceur. Sans doute vient elle du souffle de Karen, sa mélancolie (de sa jeunesse). Mais aussi du bois d’abricotier dont est fait cette petite flute au bec de roseau percée de neuf trous. L’abricot, appelé pomme d’Arménie, est , dit on, le meilleur au monde. il est partout dans les préparations pâtissières, soupes, pilafs, confits ou sec. Et même dans le drapeau national, où il ne viendrait à personne l’idée de dire que après le rouge et le bleu, la troisième couleur serait orangé (or). Après quelques mélopée, on réalise alors que l’abricot d’Arménie n’aura plus jamais le même goût…
5. La femme arménienne et son subtil matriarcat
Gohar Martirossyan, 28 ans, célibataire, est écrivain. Elle écrit des poèmes, des réflexions sur son quotidien; l’absence de son frère parti à l’armée. Elle a un peu comme beaucoup de femmes arménienne, un port altier traduisant une certaine fierté d’elle même, comme une construction sciemment nourrie. Pourtant, ne lui parlez pas de féminisme, elle ne comprend pas le sens de ce mot. Elle s’inscrit dans une société construite autour de la famille et de la maison. S’y retrouvent souvent trois générations s’entraidant et cohabitant. L’homme se charge de l’extérieur, d’apprivoiser le « chaos » (ce qui est inattendu, les orages, les pluies); la femme quant à elle régnant sur l’intérieur en y déployant un subtil matriarcat, loin du cliché de Kim Kardashian, venue l’an passé en pèlerinage, avec son Kanye West de mari, visiter le monastère de Geghard .
le 14 / 12 / 2016