A Saint Nazaire, la meilleure crêperie: le Nazaire !

Saint Nazaire, le Nazaire, salle


Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) est une ville très particulière. Elle est née avec cette formidable contrariété bourrue, un peu taiseuse, celte, avec naguère un saupoudrage de culture outre-Atlantique : les soldats de la base US quittèrent la ville dans les années 1960. Ces derniers apportèrent une vraie dimension rock'n' roll-Motown alors que le reste du pays tournicotait sur le twist. Ici, les voitures américaines élargissaient les chaussées, les parfumeries accostaient les bateaux lorsqu'ils se profilaient dans l'estuaire. Un solide terreau ouvrier fait que la « capitale des chantiers navals », rasée pendant la dernière guerre, est non seulement particulière mais rare. Aujourd'hui, elle se pomponne, retrace ses avenues, ouvre son front de mer. C'est presque une ville neuve. Les chantiers restent les métronomes. Les commandes donnent le rythme. En une signature, tout va bien. Ou tout va mal. Avec la dernière commande, Saint-Nazaire a fait l'ouverture des journaux télévisés ; elle caracole, gonfle les pectoraux, le commerce local se frotte les mains. Dans les restaurants comme Au Bon Accueil (39, rue François Marceau, tél. : 02 40 22 07 05), on prépare déjà les saint-jacques et les saint-pierre. C'est le restaurant des ingénieurs, en quelque sorte, des contrats.
Saint nazaire, le Nazaire

Mais il y a plus simple, plus nazairien, c'est la crêperie Le Nazaire. Y officie un garçon sérieux comme un pape, malin comme un prélat, facétieux comme un choriste : Jean 
Clouët. C'est un dingo des produits, changeant de glacier lorsque le foisonnement des parfums le chagrine, reprenant sa carte chaque saison, inscrivant des nouveautés comme la langouille de Brière, galette à base de langue de cochon. Fera-t-il une création pour célébrer la nouvelle commande de bateau de croisière ? Pfuit, Jean y pense, mais n'a pas encore trouvé la martingale : plus de 405 produits dans son ordinateur lui permettent de jongler avec toutes les associations : jambon-brie-miel, flambée au whisky breton… Car la carte se veut avant tout locale : Breizh Cola et tutti quanti, le patron est sourcilleux, pointilleux, et tient sa marmaille à la baguette. Vue imprenable sur le port, le Building et le pont. Clientèle 800 % locale. Ça, c'est une adresse singulière.
Le Nazaire, 9, avenue de la Vieille-Ville, Saint-Nazaire (44). Tél. : 02 40 22 57 92. Comptez 15 eur.
  • Nicolas
    11 mars 2013 at 0 h 46 min

    Bonjour, Mr Simon.
    J’ai des problèmes de vues : ce serait possible d’augmenter vos caractères. Cela vous dessert 😉
    Merci
    Nicolas

  • tee shirt humour
    6 mai 2013 at 5 h 58 min

    A real uncle possibly friends, on the contrary a fellow worker can be another comrade. tee shirt humour http://j11.fr/