Pour avoir été victime ce week end d’un tasting menu m’arrivant de plein fouet en pleine poire, je demande officiellement à ce que le gouvernement édicte au plus vite un décret concernant le menu dégustation. Devant la prolifération de professionnels imposant le supplice de la goute d’eau sur le front toutes les 20 minutes, nous nous devons de limiter par département un nombre décidé par les chefs de ceux qui ont le droit de pratiquer ce sport dangereux pour la santé. Qu’il y ait des esprit brillants, des talents fulgurants à utiliser cette arme fatale, certes. Mais pourquoi ne pas les limiter à 3 par arrondissement, 10 par département. Cela fait maintenant plus de cinq ans que cela dure, au mépris des règles de la bienséance, des accords de Genève. Et personne ne bronche. Se revendiquant de l’omakase japonais, ces chefs pensant être bien intentionnés, oublient l’esprit de ce menu ouvert à l’initiative du chef. Il se fait en fonction des convives, leur appétit, leurs penchants, leur constitution. Et ce avec un timing respectueux de ces derniers. Las, samedi soir, pendant près de 3h30, à pas d’escargot, ont défilé les poncifs du genre: la betterave et la tomate, la viande fumée…De surcroit, le sommelier s’est aligné avec les accords redondants. Résultat, nuit nauséeuse, réveil poussif. Comme pour les moteurs diésel, on peut également envisager un dédommagement substantiel, à ceux qui renonceront à cette pratique indigne , de l’esprit de liberté propre à la table. Non à l’obéissance, oui à la bienveillance.
Bon voila, ça va mieux.