Arménie, le futur est déjà là..

l'étonnante école TUMO

img_94068.Tumo, le futur est déjà là

Qui sait, viendra un jour où, comme Jean-Jacques Rousseau épris d’Arménie, s’habillant en turban et en caftant, l’on écrira en arménien. En attendant l’Arménie dispose des « meilleures écoles innovantes du monde » (dixit le magazine français We Demain) avec le “Silicon Valley AltSchool”, l’école maternelle Fuji à Tokyo et les écoles Steve Jobs. A Erevan (et trois autres villes),un projet éducatif TUMO, complétant l’école, prépare les adolescents de 12 à  18 ans au monde numérique actuel. Financé par la fondation Simonyan et l’UGAB (Union Générale Arménienne de Bienfaisance), ce vaste bâtiment est une magnifique cour de ré-création où les jeunes pousses se lancent, gratuitement, dans un projet personnel présenté dans les deux ans. Créateurs de jouets, web masters, utopistes acnéens travaillant l’âme, écrivains en herbe; et même de très sérieuses adolescentes formant un groupe de punk rock arménien: arty et furieux (comme il se doit).

Tumo, 16 Halabyan. Erevan. www.tumo.org

img_94859. Ensemble, l’art d’être arménien

Le mot « seul » a une curieuse connotation en Arménie. Pour tout dire, on ne le comprend pas bien. Car on ne l’est quasiment jamais. Curieux de prendre son café seul. Curieux de connaître un décès et de ne pas se retrouver entouré illico par sa famille et ses voisins. Lorsqu’on  fait le pain, ce n’est pas seul à l’aube, mais avec la fille qui passe les pâtons à sa mère qui roule la pâte puis la grand mère qui glisse les galettes dans le four. Il faudrait ainsi assister à une fête populaire pour réaliser qu’être ensemble n’est pas un vain mot. On danse, on rit, on se tient par la main, les coudes, les épaules, la taille. Il nous rend, nous occidentaux affranchis, autonomes, comme  orphelins d’un temps solidaire et humain, d’une énergie partagée.