Je ne sais pas pourquoi, mais le lundi, il faut que je déglingue…

C’est un peu une leçon de civilité que j’ai reçue il y a quelques instants. Descendant dans un exquis hôtel de Vérone, le Due Torre, dans la décontraction propre aux jours d’été, je suis sorti en chemise blanche, pantalon de toile et mes baskets Adidas-Yamamoto. Je les adore pour leur élégance jap et leur incroyable souplesse. Avec elles je peux traverser une ville, marcher des heures comme porté par des ailes.

C’était sans oublier l’esprit des lieux. Après avoir descendu les escaliers moquettés (no more elevators, ma religion), je me suis retrouvé dans le vaste lobby magnifique avec ses colonnes et ses marbres. Le sol était doux avec sa pierre fraïche. Mais alors que je me sentais tellement bien, heureux d’être là, d’être presque un membre de la société du voyage que je fus trahi par le misérable bruit de mes chaussures sur le sol. Swiiicht, swiiicht…swiicht ! Vous voyez le tableau ?!

On peut avoir dis rangs de noblesse, une fiancée hors pair, un cabriolet décapotable Azam vous attendant dehors; là, c’est la vraie honte !

Morale de l’histoire. D’abord, il n’y a guère de morale. Deuxio: respecter l’honneur de vos pieds, le son des hôtels, la fibre d’une ville…