Je ne sais pas pourquoi, mais le lundi, il faut que je déglingue…

 Allez savoir pourquoi, mais ce jour de la semaine, vous avez envie d’envoyer tout balader. Et je ne vois pas pourquoi, je m’en priverai,  pas vrai ?!Rassurez vous, le Mirazur est un restaurant extra avec des envolées de saveurs plutôt scotchantes. C’est inventif, précis, incisif. Logiquement vous allez adorer, même si on retrouve comme dans la chapelle néo5Obestrestaurants, les mêmes psaumes (le lichen, la pierre chaude, les écumes, le phrasé articulé…). Le cadre est d’enfer. Mais il y a tout de même quelque chose qui m’a un brin chatouillé, c’est la sommellerie. Au déjeuner, ne désirant boire qu’un verre, nous fûmes traités un peu de haut, du style <je vais voir ce que je  peux faire pour vous>. Vous voyez ce que je veux dire? Guère d’indulgence, d’écoute, d’attention. On se sent, à tort, un peu minable, sur le bord de la route, interdit d’accès au savoir. C’est un grand classique de la sommellerie que de regarder du haut de son donjon, les braves ploucs grimper à l’échelle et, d’un coup de talon, repousser les imprudents. J’exagère un tantinet, mais que voulez vous, je ne sais pas pourquoi, mais le lundi, il faut que je déglingue… A part cela, service juvénile et méritant, addition fumante même en restant debout sur le frein: 206 euros à deux.

Humm, ça c’était une huitre avec une composition de poire. Bien, non ?!