… Il est un rite louable, celui de la carte des granités : kaki gôri ou, si vous préférez, la glace pilée. Ce salon de thé agréablement confit dans un décor vintage années 1970 n’a pas d’égal pour sauter ainsi respectueusement sur la marelle des saisons avec un choix de gâteaux : les namagashis (gâteaux de saison nippons) faits le jour même dans le cadre d’une sélection changeant chaque mois…
Le granité se pointe en forme de cône. C’est une sorte demont Fuji (là-bas, on le respecte tant que lorsqu’on parle de lui, on dit Fuji-san, M. Fuji), il apparaît dans une abondance discrète. Pas de tape-à-l’oeil, juste un monticule tranquillement érigé dans une coupelle en corolle.
C’est assez désarmant pour tout dire, cette glace pilée sans enjoliveurs ni pétarades. Elle est presque dans sa redondance, dans son sens premier ; entre naïve et brute. La version délivrée avec le sirop fraise est un véritable havre de paix rafraîchissant. Ne s’y livre aucun combat de chefs ni joute de saveurs, simplement un propos frais, un haïku limpide.
Avec un petit menu léger constitué de légumes et de soupes, comptez 40 € environ. Parfait dans ce quartier si strident et implacable.
Toraya, pâtisserie, salon de thé, 10, rue Saint-Florentin, Ier. Tél. : 01 42 60 13 00. tlj sauf dimanche.
Jérôme
26 juin 2008 at 19 h 23 minCher François Simon.
Je suis un peu surpris qu’un amateur éclairé du Japon comme vous semblez l’être, fasse encore cette erreur de croire que le SAN du terme Fujisan est en relation avec le suffixe de politesse SAN (さん) qui se rapproche en effet vaguement de notre « Monsieur ».
(En réalité, le suffixe shi (氏) est plus directement l’exact équivalent de « Monsieur »).
Le SAN de Fujisan(富士山) correspond en réalité à la lecture chinoise du caractère Yama (montagne) que les Japonais utilisent comme suffixe dans beaucoup de noms de montagnes (par exemple le Mont Kôya ou 高野山) et peut se traduire de manière satisfaisante par Mont-Fuji ou plus simplement Fuji.
Une lecture erronée du caractère 山 expliquant l’existence récurrente en Français du terme Fuji-Yama.
Il faut en effet savoir qu’en japonais contrairement au français, il est courant de rajouter un suffixe de caractérisation après les noms de montagnes, fleuves, volcans…
Ainsi le titre du roman merveilleux de Nagai Kafû « Sumidagawa
隅田川 » littéralement « Le fleuve Sumida », a été rendu correctement en français par le simple « La Sumida ».
Votre bel article sur Le Genji vous excusant de cette petite confusion.
Bien amicalement フランソワ・シモンさん
gould
26 juin 2008 at 22 h 11 minEt leur lait d’amande aux agrumes est un retour direct en enfance.
SERGE
27 juin 2008 at 18 h 49 minAbondance de répétitions, de développements, d’ornements, généralement considérée comme excessive, critiquée pour sa lourdeur, son obscurité, son emphase. Synon. boursouflure, elle est presque dans la redondane: enflure, grandiloquence, prolixité, verbiage, verbosité; anton. brièveté, sobriété. Redondance encombrée de métaphores. Rien de figuré ni qui vienne jamais relever sous leur plume la monotonie fastidieuse, la rédondance et le sempiternel retour des mêmes raisons, des mêmes arguments (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 548):
c’est toi qui est dans la redondance pauvre pomme avec ton français plus qu’approximatif, parle nous donc de ton empoisonneur génialissime el GRAN Ferran est ce un hasard si le gastronome qui faisait le tour du monde des 3* a dsiparuru après un repas chez ADRIA LE GLUNNATE DE CALCIUM ET L4ISOMALT ONT EU SA PEAU
Jean-Philippe
27 juin 2008 at 21 h 04 minSerge, l’ulcère te guette, et aura ta peau plus surement que les molécules adrianesques..Un conseil: évite la lecture de ce blog, tu te fais du mal..;=))
olivier
28 juin 2008 at 21 h 50 minle décor de Toraya Paris ne remonte pas aux années 1970 mais plutôt aux 1990 (fins). Et c’est l’architecte Sylvain Dubuisson qui s’est chargé de la chose; Alors certes le dessin des fauteuills a l’air de dater mais c’est plutôt du côté de Eileen Grey qu’il faut regarder.
Thibaut
28 juin 2008 at 23 h 47 minEn dehors de partager la remarque de Jérome sur le Fuji, et ne connaissant rien à l’architecture d’intérieur, je suis déçu par les commentaires qui ne parlent finalement que peu (merci gould) du toraya. On aurait pu s’extasier sur leur chocolat chaud au thé vert (servi uniquement l’hiver), leur patisseries en forme de souris, ou bien les fabuleux yokan … C’est une adresse formidable, finalement assez peu connue, qui nous ai proposée ici. Et quasiment personne pour renforcer les propos du sieur Simon. Dommage 🙁
extioph
1 juillet 2008 at 9 h 28 min« M. Fuji »? Non, le « san » veut dire ici « montagne » et non pas « monsieur ». C’est pourquoi d’ailleurs on retrouve souvent le nom « fujiyama » car le kandji se prononce aussi bien « san » que « yama » (alors que la prononciation correcte est « fujisan »)
Pascal
24 juillet 2008 at 20 h 15 minBonjour,
Ne sachant pas comment vous contacter directement, je mets mon message dans ce commentaire.
Je voulais vous signaler une adresse que j’avais repérée à Kyoto. Il s’agit du restaurant Gion Horibe, dans le quartier de Gion, bien entendu, et tenu par le jeune et adorable chef Tsutomu Horibe.
Plus d’indications sur http://www.gion-horibe.com