Pour le Figaroscope, la rentrée a été chaude avec une visite gentiment gratinée…
Lorsqu’un grand chef
se dédouble sur une adresse en vue, il y a toujours du spectacle… Au
début, ça pète des flammes, la machine s’emballe, les clients accourent,
affolent le montage. Nos premières expériences furent positives au Saut du
Loup, au Musée des Arts Décoratifs, rue de Rivoli. Et puis, ça a commencé à
détricoter sec. Des mails de reproche ("Y êtes-vous vraiment
allé ?!"), des retours énervés. Il était grand temps que nous enfilions
notre combinaison de plongée pour vérifier s’il s’agissait bien du Titanic ou
d’une erreur de restaurant.
Esprit de Marc Meneau es-tu là ?! Sur le site, en cette
fin de juillet, le grand
chef de Vézelay figure bien. Pour ce faire, il faut se rendre au premier étage.
La carte n’est guère folichonne. Mais bon, on met cela sur le compte de la
cucina povera, la relation du grand chef avec le cosmos. Lorsque la salade de
haricots verts arrive, on réalise alors que le chef ne s’est vraiment pas
foulé. C’est bâclé, sans nerf, un brin piteux. Le cabillaud est mal cuit, trop
en surface, cru à l’intérieur. Mais le pompon revient au millefeuille à la
crème vanille. En trente ans de tablées, jamais vu un truc pareil. Une sorte de
sparadrap collant, gentiment infect et définitivement consternant. Là, on se
dit qu’il faut faire quelque chose. Innocemment, on demande Marc Meneau. Le
serveur qui remontait le fleuve en brasse coulée depuis le service, nous avoue
comme une évidence, qu’il n’est
pas là. Du reste, il n’est plus là depuis le début de l’été. Et que la formule
n’existe plus. "Ça marchait pas !" constate t il en manipulant le
terminal de carte de crédit. Cette dernière non plus ne marche pas. "Pfuit,
constate-t il dépité, elle déconne !".
Juste encore quelques mots… Service à la ramasse, parfois de bonne volonté, mais
débordé, aux abois, en sous-nombre, pas inspiré, pas heureux, pas content
d’être là : bref, Paris en pleine forme.
Le Saut du Loup, lauréat de quoi ? Ah oui,
exceptionnellement, nous ressortons du grenier un prix que nous n’avions pas
décerné depuis 1994 à la Closerie des Lilas (métamorphosée depuis), celui de la
Poubelle d’or 2013.
Photos FS
maurice
9 septembre 2013 at 22 h 37 minJe trouve votre papier sur le saut du loup encore trop indulgent, sa cuisine (inqualifiable) ne mérite à la limite qu’un seul qualificatif: IMMONDE. D’ailleurs, il faudrait sortir du registre gastronomique pour parler de ce qui se prétend « restaurant », et aborder plutôt ce coupe-gorge sur le terrain sanitaire. L’hygiène est un mot qui ne semble pas faire partie du vocabulaire de cet établissement: si vous voulez connaître les joies de l’intoxication alimentaire ou de l’hépatite, courez au saut du loup! Dès le hall d’entrée du musée vous serez happés par ses relents inimitables d’urine périmée: pas d’erreur vous vous approchez! si vous avez une petite faim, n’hésitez pas à contourner le bâtiment et à venir visiter le local à poubelles donnant sur le jardin des tuileries. Les poubelles ne mentent pas, celles du saut du loup sont d’une franchise implacable.