Un petit tour dans une épicerie nouvelle, cela valait bien un haché menu pour le Figaroscope…
C’est tout de même marrant, toutes ces nouvelles façons de
réinventer l’eau chaude. Nos épiceries de quartier disparaissaient
inexorablement, on s’était fait aux supérettes bondées, à l’Arabe de 23 heures.
Et voilà que resurgissent du fond du puits, les petites épiceries avec
mandarines, pommes, café, huile d’olive, lait et œufs. On se frotte les yeux
devant cette nouvelle candeur descendue des yeux.Si l’on reste au bord du
trottoir, on ne devrait pas tarder à voire réapparaître les nouveaux francs,
Sim, Raymond Marcillac et ses labradors, Jean Nohain, la Ricorée et qui sait des
auberges, des bouillons et pourquoi pas les brasseries. Bon, n’allons pas si
vite, commençons par les épiceries. Elles apparaissent un peu partout avec des
prix papaux (Rose Bakerie, la Cremerie…). On ne va pas se plaindre pour y
accourir à la moindre contrariété alimentaire. C’est un peu le vélib que les
Parisiens découvrent en pensant que c’est le vélo.
Premiers jours. C’est toujours attendrissant d’arriver aux
premières heures d’une adresse. Elle bringuebale, s’éclaircit la voix, connaît
à peine son nom, les touches de la caisse, la profondeur du cageot. À l’heure
du déjeuner, c’était vide alors que dans quelques semaines, on devrait faire
(espérons le pour eux) la queue pour les sandwiches. Pour l’instant, juste des
voisins qui viennent familièrement
tâter les flancs de la bête.< Mais vous êtes nouveau ? Vous vendez aussi du
vin ? Et même du bon ? Intéressant …> Oui monsieur, oui madame.
Les plats du jour ne sont pas encore là, juste un sandwich au pecorino et miel,
exquis et profond.
Dans notre panier. Vous êtes vous vu dans un marché. C’est
comme dans un jeu, il y a la marchande, il y a le client. C’est une sorte de
marelle, on commande et dans cette ivresse de dînette, on continue comme dans
une incantation, une ritournelle : les mandarines, des pommes, des
muffins, une bouteille de vin, un sandwich au peccorino. On aurait pu continuer
longtemps avec les pâtes italiennes, les miels, le pain, les pommes de terre
mauves, la casquette du vendeur qui n’existe pas.
MAIS ENCORE…
Est ce cher ? dans ces cas-là, on compulse sans trop
regarder. De retour à la maison, c’est marqué 30 euros sur la facture avec un
panier plein de mandarines, de pommes de terre, de pommes à croquer, d’un
sandwich…
Faut-il y aller ? Si vous habitez dans le coin, oui.
Sinon inutile de traverser de franchir arrondissement, il y a aussi bien sur le
chemin.
Spring Epicerie Cave, 52, rue de l’Arbre Sec, 75001 Paris
(01.58.62.44.30). Du mardi au samedi de 10h30 à 21 heures. Le restaurant Spring
de la rue de la Tour d’Auvergne est maintenant fermé, il rouvrira au 9 rue
Bailleul (01.45.96.05.72) en mars 2010.
Claire
28 décembre 2009 at 13 h 45 minOn essayera donc cette nouvelle adresse du quartier – je ne l’avais pas vue venir celle-ci. Merci du tuyau.